La finance participative confirme avoir toute sa place dans le secteur immobilier

des mains qui tiennent une forme de maison en carton

Après avoir pris son envol en France en 2016, l’essor du financement participatif devient incontestable dans le secteur immobilier pour atteindre son apogée en 2018. C’est en tout cas ce que le bilan dressé par Homunity a ressorti à quelques jours de la fin d’année. En effet, avec une croissance de plus de 70%, l’optimisme est à l’ordre du jour pour les performances de 2019.

La fin d’année est une période propice pour les bilans. La plateforme dédiée au crowdfunding, Homunity, ne déroge pas à la règle, en communiquant sa première estimation chiffrée concernant les résultats de 2018, relatifs à l’immobilier.

Certes, le marché de la finance participative dans ce secteur semble depuis toujours mouvementé et en constante évolution, mais la croissance globale de plus de 70%, pour s’établir à 170 millions d’euros de collectes au minimum mène à conclure que les acteurs du domaine finiront l’année en beauté. Pour sa part, Homunity assoit sa notoriété en préservant sa position dans les trois premiers. Et ce, en franchissant le cap de 30 millions d’euros de levées de fonds.

Il convient aussi d’admettre que le crowdfunding doit son immense attrait aux diverses réformes positives des réglementations qui le régissent. Le fait est que cette solution de financement impacte notablement sur l’économie réelle si bien que le gouvernement l’a pris sous son aile.

Un essor fulgurant en 2018

Plus de 170 millions d’euros, telle est l’estimation des fonds collectés en début décembre via les plateformes de financement participatif, pour soutenir 250 projets immobiliers. À savoir que les réalisations s’établissaient à 101 millions en 2017, soit 70% de moins que les résultats actuels. Une preuve irréfutable de l’essor de ce dispositif.

Ce dernier reçoit d’ailleurs continuellement des demandes provenant des investisseurs, dont le nombre n’a de cesse de s’accroître. Quant aux offres, elles n’en manquent pas si l’on se réfère aux plateformes agrées, qui comptent une trentaine. Et si la moitié d’entre elles seulement ont été active en 2018, les dix enregistrées concentrent à elles seules 85% environ des activités.

Cette finance alternative au crédit bancaire doit sa croissance à de multiples raisons, à commencer par le changement du discours médiatique qui a complètement modifié la conception de ce mode d’investissement, qualifié auparavant d’opération hautement risquée. À cela s’ajoutent :

  • La rapidité du temps de collectes ;
  • La maturité du marché ;
  • L’attractivité des rendements (entre 9 et 9,5% en moyenne) ;
  • La courte immobilisation des fonds (entre 17 et 20 mois en moyenne) ;
  • La transparence des plateformes, qui ont désormais une obligation d’informations quant au déroulement de leur activité ;
  • La maîtrise des risques.

Concernant ce dernier point, il est à noter que le taux de défaut du secteur s’est stabilisé à moins de 1%. Le taux de retard, quant à lui, est nul pour huit plateformes sur dix et n’excède pas les 11% pour le reste. Enfin, le rapport entre les projets financés et ceux remboursés reste stable, s’établissant à plus de 20%.

Des réformes gouvernementales jouant en sa faveur

Il va sans dire que l’année 2018 est le théâtre de plusieurs réformes gouvernementales portant essentiellement sur la mise en place de nouvelles mesures tant réglementaires que fiscales. Et il faut reconnaître qu’elles ont été favorables pour le crowdfunding immobilier. Les premières en tête sont celles à niveau national comme :

  • La Flat tax instaurée dès le début de l’année ;
  • L’IFI (Impôt sur la fortune immobilière) en remplacement à l’ISF (Impôt sur la fortune) ;
  • La loi PACTE qui prévoit de rehausser de 5,5 millions d’euros le plafond des levées de fonds pour s’établir à 8 millions et de donner l’accès des titres financiers aux PEA-PME.

S’ajoutant à cela, les différentes évolutions appliquées sur tous les pays de la zone euro, notamment :

  • L’instauration d’un agrément européen en mars dernier ;
  • La mise en place d’un régulateur ;
  • La fixation du plafond par levée à un million d’euros sur un an ;
  • Les projets de régulations positives et d’uniformisation.
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