Près de 1,5 milliard d’euros ont été collectés en 2018 via la finance alternative

mention de financement participatif

La finance alternative gagne du terrain en France. Les chiffres positifs communiqués dans le baromètre récemment publié confirment son dynamisme. Cette autre forme de soutien, permettant de financer le démarrage ou le développement d’une entreprise, est même devenue quasi inéluctable d’autant plus qu’il est beaucoup plus facile d’y accéder, contrairement au financement bancaire qui est beaucoup plus restrictif.

2018 a été l’année de nouveaux records pour la finance en ligne, selon l’étude réalisée en janvier dernier par KPMG et Financement Participatif France portant sur 77 Fintechs, dans le cadre de la 3ème édition de leur baromètre sur le crowdfunding dans l’Hexagone.

Avec des collectes de fonds frôlant les 1,5 milliard d’euros, cette alternative aux prêts bancaires s’est accrue de 39% par rapport aux réalisations de 2017. Une preuve irréfutable de sa place dans le domaine du financement.

D’ailleurs, les entreprises, toutes tailles confondues, sont les principales intéressées. Elles ont d’ailleurs plusieurs options à leur disposition, mais les fonds de prêt sont les plus en vogue actuellement.

Les entreprises sont majoritairement bénéficiaires

La troisième parution du baromètre du crowdfunding en France, élaboré par Financement Participatif France et KPMG a affiché une tendance particulièrement haussière de la finance alternative. En effet, à hauteur de 1,407 milliard d’euros, le volume de fonds réunis via ce canal en 2018 a évolué de 39% par rapport à l’année précédente.

Le financement d’entreprise a également connu une nette hausse. Près de la moitié des sommes collectées (689 millions d’euros plus précisément) y ont été injectées, soit 31% de plus qu’en 2017. À savoir, la part des TPME (très petites, petites et moyennes entreprises) et des ETI (de taille intermédiaire) a été prédominante, représentant 72% contre seulement 20% pour les sociétés récemment lancées.

Et pour ce qui est des secteurs d’activités, la finance alternative ne montre aucune restriction. Toujours est-il que l’immobilier s’est démarqué par son dynamisme en récoltant 209 millions d’euros. Le domaine de l'environnement et des énergies renouvelables a aussi enregistré une belle progression, en atteignant un volume assez important, à 52 millions d’euros.

Les fonds de prêt en entreprises en plein essor

L’essor de la finance alternative est attribué à son accessibilité et à l’augmentation du nombre des plateformes qui y sont dédiées, quoiqu’il ne soit toujours pas facile de prendre le pas sur les réseaux bancaires qui proposent actuellement des taux pour le moins attrayants. Toutefois, l’existence de nouveaux outils au choix pourrait jouer en faveur de ce nouveau dispositif.

Les canaux les plus utilisés sont :

  • La solidarité embarquée (sous forme de microdons), principalement dédiée aux entreprises de l'économie sociale et solidaire, qui leur a permis de collecter 4 millions d’euros ;
  • Le financement participatif, qui s’est accru de 20%, avec 402 millions d’euros réunis ;
  • Les fonds de prêt et l’affacturage en ligne avec lesquels les entreprises ont pu obtenir 319 millions d’euros.

Il faut savoir que cette dernière option a nettement évolué entre 2047 et 2018, de 43%. Une tendance que la présidente de Financement Participatif France, Stéphanie Savel, tente quand même de temporiser. Selon elle :

« Les fonds de prêt prennent de plus en plus d'importance, mais le financement participatif est toujours très présent ».

Stéphanie Savel

Le responsable de la practice Fintech de KPMG, Mikaël Ptachek, tente de son côté d’expliquer l’engouement des entreprises pour cette nouvelle solution de financement :

« Les entreprises viennent souvent chercher du crowdfunding sur des projets que les banques classiques ne financent pas : l'immatériel, la communication, la recherche, etc ».

Mikaël Ptachek

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