Les Français démontrent à travers la finance participative leur intérêt pour l’immobilier

finances pour l'immobilier

Encore à ses premiers pas en France, le volet immobilier de la finance participative détient déjà une place importante dans le quotidien de la population. Le baromètre dédié de KPMG qui a été récemment publié confirme cette appétence. Ce qui permet d’assurer les acteurs ébranlés par la disparition d’Unilend, l’un des pionniers de cette solution innovante de financement.

Dans le cadre de l’édition de son baromètre 2018 sur le financement participatif, le réseau de cabinets d’audit à envergure internationale KPMG a mené une étude sur près de 80 plateformes dédiées. Les résultats sont on ne peut plus clairs : la solution alternative au crédit bancaire se développe incontestablement, avec une collecte de 20% plus volumineuse par rapport à celle de l’année précédente.

Et à en croire les progressions constatées sur chaque site, ceux dédiés au crowdfunding immobilier ont enregistré les plus fortes hausses en matière de collectes. Cette tendance démontre une fois de plus que les Français sont friands des investissements immobiliers, dont la rentabilité semble très alléchante.

Un essor infaillible malgré les contextes décourageants

L’année 2018 n’a pas été tendre pour les acteurs du financement participatif qui ont craint pour la continuité de leur activité suite à la mise en liquidation judiciaire de leur homologue Unilend, qui fait d’autant plus partie des pionniers de cette activité.

À cet incident s’est ajoutée l’évocation d’UFC-Que Choisir, un fervent défenseur des droits des consommateurs, des risques encourus par les adhérents des plateformes de prêts aux entreprises.

Mais loin d’en être ébranlées, ces Startup dédiées enregistrent des résultats pour les moins prometteurs. Ne serait-ce que de citer les 402 millions d’euros collectés auprès des particuliers qui sont en progression de 20% par rapport aux fonds accumulés en 2017. Cette tendance reflète au plus près la déclaration de Benoît Granger, un membre de l'association FPF (Financement Participatif France) qui affirme que :

« Cela n'a pas fait bouger d'un cil l'évolution des collectes ».

Benoît Granger.

À noter que la finance participative est un secteur hétérogène et enregistre plusieurs formes de soutiens financiers, entre autres :

  • Les dons ;
  • Les prêts ;
  • Les investissements en capital.

L’investissement immobilier attire toujours la foule

Si les collectes sous forme de dons ou d’investissement en capital se sont décrues en 2018, ce n’était pas le cas pour le crowdfunding immobilier qui, au contraire, a même soutenu la dynamique du financement « par la foule » en France.

En effet, les sites dédiés à cette branche particulière, notamment Anaxago, ClubFunding, Fundimmo et Wissed, ont vu leurs performances augmenter de 60% sur un an. Du moins, c’est ce qu’affiche KPMG dans son dernier baromètre.

Ce qui revient à 44% de fonds mobilisés en faveur de l’immobilier contre 33% en 2017. De quoi confirmer l’appétence des Français pour l’immobilier, un investissement qui leur rapporterait entre 8 à 10%. Comme en convient Thomas de Bourayne, président de la plateforme Credit, dans ces propos :

« Les particuliers, mais aussi les investisseurs institutionnels sont assez attirés par cette nouvelle classe d'actifs ».

Thomas de Bourayne.

C’est aussi la raison pour laquelle cet expert en prêts d’entreprise espère renforcer ses atouts en s’appropriant Homunity, une Startup mettant en relation des promoteurs immobiliers et des investisseurs potentiels. À son dirigeant d’expliquer :

« Cela nous permet .de doubler notre terrain de jeu ».

Thomas de Bourayne

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