Les entreprises françaises accordent plus d’importance à la finance alternative

un financier en exercice

L’année dernière a été une période lucrative pour la finance alternative. Les Français accorderaient plus d’importance à ce type de financement pour lui permettre de se développer dans les meilleures conditions. Et d’après les constats des analystes de la KPMG et de la FPF, les TPME y tiendraient un rôle non négligeable.

En portant leurs études sur l’état de santé de la finance alternative en 2018, l’association Financement participatif France et le cabinet d’audit et de conseil KPMG sont parvenus à conclure que ce système était au mieux de sa forme.

Il se trouve, en effet, que par rapport à la saison précédente, ce type de levée de fonds a connu une croissance considérable si l’on tient compte des sommes collectées, dont la majeure partie émane du crowdfunding. Ce qui laisse croire que les Français sont de plus en plus intéressés par ce domaine. Et selon les initiateurs de cette enquête, les très petites, petites et moyennes entreprises y tiennent un rôle prépondérant.

La finance alternative gagne du terrain

En France comme un peu partout dans le monde, la finance alternative est une option permettant à certains projets de trouver un financement outre que celui proposé par les établissements d’emprunts classiques. Et d’après le baromètre de KPMG et de la FPF publié récemment, ce système gagne considérablement du terrain dans l’Hexagone.

Pour preuve, sa croissance est estimée à 39% en 2018 par rapport à la saison précédente, grâce aux 1,4 milliard d’euros collectés répartis entre :

  • Le crowdfunding ;
  • Les prêts à la consommation en ligne ;
  • Les cagnottes en ligne ;
  • La solidarité embarquée ;
  • Les fonds de prêt aux entreprises en ligne ;
  • L’affacturage.

Le crowdfunding domine le marché

La finance alternative a certainement progressé, mais force est de constater que son essor, elle le doit essentiellement au crowdfunding. À lui seul, il a réuni plus de 28% des gains avec 402 millions d’euros qui ont permis de financer 33 381 projets durant la période de 2018. Soit une progression de 20% par rapport en 2017.

Ce qui a permis à Mikaël Ptachek d’affirmer que :

« Le financement participatif a trouvé sa place chez les entreprises ».

Mikaël Ptachek.

En effet, l’enquête a permis de constater que les TPME figurent parmi les principaux emprunteurs. Ces derniers auraient même effectué une levée de fonds de 689 millions d’euros sur les 1,4 milliard susmentionnés. Et dans ce domaine, certains secteurs sont mieux financés que d’autres comme pour le cas de l’immobilier qui ressort en tête de liste ou les commerces ou encore l’industrie et la Tech.

D’après ce responsable de la Practice Fintech chez KPMG, cette situation s’explique par le fait que :

« Le système propose désormais une offre réellement complémentaire au financement traditionnel des banques ».

Mikaël Ptachek.

Aussi, il faut préciser que ces petites structures ne sont pas les seules à s’y intéresser puisque les sommes levées restantes ont été réparties entre différents startup ainsi que des organismes liés à l’économie sociale et solidaire.

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