Le financement participatif a connu des hauts et des bas en 2018

Pièces de personnes insérant dans sa tirelire

L’année dernière, le financement participatif a une nouvelle fois prouvé qu’il a encore de l’avenir devant lui en matière de croissance si l’on tient compte des fonds récoltés durant cette période ainsi que d’autres indicateurs. Toutefois, force est de constater que le système a également essuyé des résultats quelque peu décourageants par rapport aux performances enregistrées en 2017.

L’association Financement Participatif France (FPF) et KPMG ont récemment concentré leurs études sur le crowdfuding. Leur objectif étant de déterminer l’état de santé de ce nouveau mécanisme pour la saison 2018.

Il s’avère que cette période a été plutôt mouvementée ne serait-ce que d’énumérer la faillite de certaines entreprises pionnières du domaine ou encore le recul enregistré auprès de certains actifs.

Cependant, il faut dire que ces signes de faiblesses n’ont pas eu raison sur l’accroissement de ce système permettant aux entreprises de récolter des fonds auprès des particuliers. Il a en effet, affiché d’énormes progressions dans certains domaines sans parler des sommes récoltées qui ont dépassé le seuil des 400 millions d’euros.

Une période marquée par des signes de faiblesse

Pour le crowdfunding, 2018 a été marqué par des signes de faiblesse qui se sont notamment manifestés vers la fin de l’année. Ce serait bien le cas pour certaines plateformes comme Unilend ou encore Homunity qui ont été contraintes de déposer le bilan.

En données chiffrées, le baromètre de KPMG et de FPF a également permis de constater des mouvements de régressions par rapport à la saison précédente.

Ainsi, par rapport à la croissance des encours des fonds collectés en 2017 qui est parvenue à grimper jusqu’à 47%, les 20% enregistrés en 2018 semblent insignifiantes. De son côté, le nombre de participants au financement a également diminué d’environ 130 000 individus qui se traduit par un recul de 8%.

En matière d’actif, l’investissement en capital a continué sa chute pour descendre à -19% si entre 2016 et 2017, il était à -15%. À Stéphanie Savel, présidente de l’association FPF d’expliquer la raison de cette perte de vitesse :

« Les investisseurs attendent le retour de leurs investissements initiaux avant de s’engager à nouveau ».

Stéphanie Savel.

Et d’après certains experts, la suppression de l’ISF ou impôt sur la fortune y tiendrait également un rôle majeur.

Certains indicateurs pour sauver la mise

L’année dernière n’a pas été uniquement une succession de situation critique, certains indicateurs se sont également fait remarquer par leur performance pour sauver la mise comme pour le cas du crowdfunding immobilier.

En effet, cette branche du financement participatif est devenue le « must have » des particuliers que sa croissance a décuplés à hauteur de 83% en amassant 185 millions d’euros contre 101 millions d’euros la saison précédente.

Quant à la chute de l’investissement en capital susmentionné, il a été largement rattrapé par les prêts qui ont progressé de 40% pour une collecte de 273 millions d’euros dont 202 millions sont sous forme d’obligations.

Les dons aussi ont eu leurs mots à dire puisqu’ils ont financé 28 474 projets sur les 33 381 enregistrés l’an dernier.

Tout cela pour dire que le crowdfunding est quand même parvenu à garder la cadence en matière de développement d’autant qu’il a pu réunir (tous secteurs confondus) 402 millions en 2018 si 2017 n’a rassemblé que 336 millions d’euros.

 

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