Happy Capital étend ses activités en s’appropriant la plateforme de crowdlending Prexem

capture ecran du site happy capital

La finance participative française se consolide aujourd’hui. La France se trouvant même au premier rang dans le classement des pays où l'on dénombre le plus grand nombre d’acteurs du domaine. Et plusieurs enseignes se disputent le marché. Parmi elles, la plateforme de crowdfunding Happy Capital compte étoffer sa gamme en bouclant l’acquisition du spécialiste en crowdlending Prexem.

L’année 2018 a été comblée de succès pour Happy Capital, une plateforme destinée à la finance participative qui a su profiter de l’essor de cette aide financière, alternative au financement bancaire, pour booster aussi ses performances.

Non seulement elle peut revendiquer la réussite de toutes ses levées de fonds durant cette période, mais en plus elle arrive à se développer aux moyens d’acquisitions d’une autre entreprise dans un marché pour le moins atomisé.

Ainsi, après avoir mis la main sur Prêtgo en mai 2018, elle renforce ses activités en prêt participatif avec le rachat de Prexem, un autre site qui y est dédié. Cette fois-ci, des milliers d’adhérents ainsi quelques millions d’euros vont s’ajouter à son portefeuille.

Un métier qui est destiné à muter

Le marché français de la finance alternative connait actuellement une grande révolution. Il faut dire que son essor est incontestable dans le pays si bien que bon nombre plateformes sont aujourd’hui en pleine activité. Les plus faibles sont destinées à déposer le bilan (Unilend et Finsquare entre autres), ou se faire racheter par les plus fortes.

C’est bien le cas du site de crowdlending Prêtgo qui, un mois après sa cessation d’activité, a été racheté par Happy Capital en mai dernier. Pour expliquer cette opération, le dirigeant de la plateforme acquéreur, Philippe Gaborieau fait valoir que le crowdfunding est voué à la mutation et doit s’adapter au contexte actuel pour espérer y faire de vieux os. Selon lui :

« Les pertes s'amoncellent et elles n'ont d'autres choix que de cesser, changer leur activité comme Smartangels ou de se diversifier. C'est le choix que nous avons fait chez Happy Capital […] C'est très compliqué d'évangéliser un marché, cela coûte cher et ce n'est pas toujours le premier qui en bénéficie. Ensuite, le marché est atomisé par le nombre de plateformes. Je crois que les plateformes doivent réduire la voilure pour s'adapter au marché actuel et croître progressivement avec lui. Elles doivent également changer leur modèle qui n'est pas viable en l'état ».

Philippe Gaborieau.

Cette acquisition a permis à Happy Capital d’étendre ses activités vers le prêt participatif. À noter que cette plateforme se consacrait jusqu’à présent au crowdfunding classique et immobilier.

La diversification, pour une pérennisation de l’activité

Se targuant d’avoir réussi à financer douze projets rien qu’au cours de l’année dernière, la spécialiste en financement participatif veut optimiser ses exploits en diversifiant sa gamme de produits. Et l’acquisition de Prexem, une autre plateforme offrant des aides financières à des entreprises sous forme de prêts provenant de particuliers, pourrait l’aider à y parvenir. D’après Philippe Gaborieau :

« Nous avons réalisé ce rachat sur fonds propres, ce qui nous est apparu comme étant une excellente opportunité ».

Philippe Gaborieau.

À noter que Prexem détient quelque 4 000 adhérents sur son site et revendique des prêts estimés à 3,7 millions d’euros depuis son lancement il y a 4 ans de cela. Sans compter divers atouts qui pourraient revenir à son acquéreur, comme son algorithme maison, sa technologie innovante, son fonds de protection, sa notoriété ainsi que le savoir-faire de ses collaborateurs.

Un communiqué publié par Happy Capital reflète d’ailleurs son entière satisfaction suite à son choix :

« Par cette acquisition, Happy Capital devient ainsi le seul acteur à proposer une couverture complète du passif du bilan des entreprises avec les actions, les obligations, les minibons et maintenant les prêts. Avec des tickets d'entrée minimaux à seuil plus faible pour le prêt, nous allons pouvoir conquérir de nouveaux clients qui ont pu être intéressés par l'investissement dans les PME, mais qui n'avaient, jusque-là, pas franchi le pas ».
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