Le marché du financement collaboratif intéresse les Français investissant dans l’immobilier

ensemble de billets autour d'une maison

Avec le boom du financement collaboratif, les promoteurs immobiliers sont en mesure de trouver l’argent nécessaire au lancement de programmes immobiliers. Les demandes de permis de construire vont-elles augmenter malgré que ce type d’investissement soit particulièrement risqué ? En tout cas, les investisseurs sont séduits par l’attractivité du rendement y afférent.

Fundimmo, une plateforme hexagonale dédiée au crowdfunding, a analysé le secteur de l’immobilier en collectant des données auprès de 28 acteurs. Il ressort de l’étude exposée le 9 juillet dernier que le financement participatif connaît actuellement un essor. Le risque de défaut ne repousse pas les investisseurs qui profitent d’un rendement annuel moyen quelque peu supérieur à celui de l’année 2018.

En conséquence, les lignes de remboursement suivent le même mouvement pour atteindre 42 millions d’euros au premier semestre de cette année, contre 19 millions l’an passé. Comment les promoteurs-constructeurs réduisent-ils au minimum les éventuelles pertes en capital ?

Diversifier les lignes et investir de petits montants pour limiter les risques

Qu’il s’agisse d’actions d’entreprises ou d’investissements immobiliers, le crowdfunding est considéré comme un placement particulièrement risqué. Par exemple, les pertes financières essuyées dans le cadre de la réalisation du projet peuvent dépasser le capital qui a été versé au départ.

De plus, l’investisseur pourrait en être partiellement tenu responsable. Concernant particulièrement le financement collaboratif immobilier, le capital (dans son ensemble) risque de ne jamais être récupéré lorsqu’un défaut se présente.

Pour éviter ce genre de scénario, les promoteurs pourraient vouloir limiter autant que possible les pertes financières découlant de la défaillance d’un projet.

Dans ce cas, ils feraient mieux de miser sur un ensemble de lignes composées de petites sommes.

En guise d’illustration, le rendement serait porté à 3,9 % brut, s’agissant d’un portefeuille de 20 lignes de 1 000 euros. En revanche, avec un portefeuille de 5 lignes de 1 000 euros, la survenance d’un risque de défaut pourrait conduire à une perte de 12 %, malgré un rendement de 9,40 % brut en moyenne.

Les financements et les remboursements poursuivent leur croissance

Sur le marché du crowdfunding immobilier, le taux de défaut est évalué à 0,50 % en moyenne, tandis que le rendement s’élève à 9,2 % en moyenne dans l’année. Il apparaît que les Français ont encore un certain attrait pour l’investissement immobilier. D’ailleurs, l’étude Fundimmo indique que 214 projets (soit une hausse de 70 %) ont pu être financés via la récolte de 129 millions d’euros durant les six premiers mois de l’année 2019.

La plupart des projets (79,2 %) qui ont pu être lancés portent sur les résidences, notamment en région francilienne (26,3 %). Avec 22,6 % de cas traités au premier semestre de cette année, la région Auvergne-Rhône-Alpes se démarque également par son dynamisme, sans oublier la Provence-Alpes-Côte d’Azur (14,3 %).

Dans le même temps, les projets immobiliers ayant fait l’objet d’un remboursement durant la même période ont aussi augmenté. Alors que le nombre de dossiers pris en charge était de 49 au premier semestre 2018, il culmine à 94 projets sur la même période cette année. Sachant que les restitutions de fonds ont progressé parallèlement aux financements de l’an dernier, elles ont crû de 121 % entre le premier semestre 2018 et le premier semestre 2019.

Retour au de page