La finance participative se développe au Maroc

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Au Maroc, l’offre de produits financiers est pléthorique et continue de s’enrichir avec l’arrivée de la finance participative. Le processus d’institutionnalisation a certes pris du temps, mais la pratique se positionne de manière progressive et sûre sur le marché. Une centaine d’agences et établissements financiers propose ce produit dans leur catalogue.

Un bilan prometteur

Au cours des 18 derniers mois, le financement participatif a réussi à se faire une place notable dans le paysage bancaire marocain. Ce produit financier est désormais disponible auprès d’une centaine d’agences. Les chiffres officiels rapportent 60 000 ouvertures de comptes.

La finance participative semble promise à un bel avenir. En effet, selon un récent sondage, ces nouveaux produits et services suscitent l’intérêt de 98 % des Marocains.

La méthode est surtout plébiscitée pour la Mourabaha.

Important Il s’agit d’opérations de cession de biens mobiliers ou immobiliers sur lesquelles la banque se rémunère en prenant des commissions.

Sur les douze premiers mois, celles-ci ont représenté 85 % des encours de prêt participatif. Le succès du premier Sukuk souverain figure également parmi les évènements marquants de cette première année du financement participatif marocain.

Le montant de la transaction est estimé à 1 milliard de dirhams sur 5 ans. La demande totalise 3,6 milliards de dirhams, soit 3,6 fois plus de souscriptions.

Il reste du chemin à faire

De l’avis d’un expert de la finance marocaine,

« L’essor de ce mode de financement repose sur la capacité des banques et des plateformes participatives à répondre aux besoins des clients. Ainsi, une diversification des offres s’impose ».

Le Maroc a également besoin d’apprendre auprès des pays qui ont une longueur d’avance dans la pratique de la finance participative, et d’ajuster le cadre règlementaire aux spécificités de son écosystème participatif.

L’avis du Conseil supérieur des Oulémas représente par ailleurs un facteur d’influence majeure sur l’évolution de la finance participative au Maroc.

Cette autorité est en charge de vérifier si cette pratique financière est conforme ou non aux doctrines de l’Islam.

Important Dans ses observations, elle a émis une quarantaine de recommandations, dont l’adoption de quelques dispositifs comme le « Takaful » ou encore le « Istisna’a ».

À ce titre, l’expert souligne

« L’importance de la communication sur la nature et les caractéristiques des produits, en avançant des explications objectives et non seulement des arguments à caractère religieux ».

L’objectif étant de permettre au grand public de mieux distinguer la finance participative de la finance traditionnelle.

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