Royalty crowdfunding : un nouveau mode de financement participatif

 Schéma de finance collective

Depuis l’arrivée du crowdfunding en France, le choix des porteurs de projet était limité entre la dette, l’ouverture du capital ou le don. Depuis quelques années maintenant, une autre solution de financement participatif s’offre aux jeunes entreprises : les royalties. Encore peu connu, ce mode de financement n’est jusqu’à présent disponible que sur trois plateformes. Le modèle est inspiré de celui de My Major Company, une plateforme de crowdfunding pour les artistes qui, en contrepartie des contributions financières, rémunère les investisseurs en fonction des ventes d’albums.

Une rémunération indexée sur le chiffre d’affaires

Dans ce type de crowdfunding, les investisseurs perçoivent une rémunération correspondant à un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé.

Important Cette solution de financement s’adresse principalement aux entreprises en phase de démarrage, pour qui l’investissement en capital s’avère souvent complexe faute d’accords consensuels avec les investisseurs, et qui ont également moins de chances d’obtenir un crédit bancaire étant donné le stade de développement du projet.

L’idée consiste ainsi à répartir les risques en indexant la rémunération de l’investissement sur le chiffre d’affaires. Et de permettre au porteur de projet de préserver le capital de l’entreprise et de maintenir ses objectifs.

Sur le plan comptable, les fonds obtenus sont traités comme des fonds propres. Ce qui contribue au renforcement du bilan. En plus, à la différence d’une dette ou d’un crédit bancaire, ce mode de financement n’engendre pas de charges financières fixes. Ce qui en fait un véritable accélérateur de développement pour les jeunes entreprises.

Une structure de rémunération à clarifier

À titre d’exemple, We Do Good, une plateforme de royalty crowdfunding a financé plus d’une trentaine de projets depuis son lancement en 2015. Et le total de ses levées de fonds a franchi le seuil du million d’euros.

Sur le site, les entreprises en quête de financement peuvent prétendre jusqu’à 150 000 euros. La rémunération des investisseurs s’effectue ensuite chaque trimestre, sur une période de cinq ans. En fonction du projet et du prévisionnel financier, le montant peut varier de 0,5 % à 10 %. Le total des reversements ne peut toutefois dépasser 10 % de la marge de l’entreprise.

Important Seul bémol : le système de rémunération est encore mal appréhendé.

Les investisseurs ont dû parfois se contenter de très faibles gains, ce qui a généré quelques incompréhensions. C’est souvent le cas lorsque les entreprises développent une activité peu « retail », c’est-à-dire qu’elles ne vendent pas systématiquement tous les mois. Dans ce cas de figure, une rémunération annuelle serait plus adaptée.

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