Perús devient une référence en termes de succès de levées de fonds

capture ecran site Perus

Quatre campagnes de financement participatif réussies en quatre ans d’existence, c’est l’exploit dont Perús peut se vanter. À croire que ce fabricant de sneakers éthique et solidaire doit le développement de ses activités au crowdfunding. D’autant que ces fondateurs ont choisi cette solution afin de limiter les risques étant donné qu’il s’agit d’un dispositif efficace en matière de prévente.

Fondée en 2014 par trois amis inspirés de leur voyage au Pérou, la Startup Perús se lance dans la construction de chaussures de sport détournées à usage citadin. Et il faut dire que l’entreprise enregistre un franc succès, si l’on observe les ventes qu’elle a réalisées, qui vont bien au-delà des objectifs établis.

À préciser que le recours au financement participatif a bien aidé les cofondateurs à réussir leur coup. Sans parler du fait que loin d’avoir mis sur pieds un simple projet entrepreneurial, ils se sont aussi lancés dans une action solidaire.

Les résultats sont sans appel, car ils ont pu finaliser quatre levées de fonds d’une valeur inouïe pour un volume important de précommandes si bien qu’une anticipation est maintenant requise afin d’éviter les retards de livraison qui nuiront à leur image de marque.

390 000 euros collectés pour assurer la continuité de ses activités

Les sneakers lancés par Perús, des modèles de tennis aux motifs incas, s’inspirent des ressentis d’Armand de Juniac, d’Henri Flouquet et de Nicolas Langlois d’Estaintot, cofondateurs de l’entreprise, lors de leur voyage au pays des Andes.

La vente de leurs créations contribue à l’accès à la scolarité des enfants péruviens, plus précisément celle des écoliers d’un quartier de Cusco. Et cela, grâce à la collaboration des trois porteurs de projets avec l’association Los Chicos de Cusco.

Débutant avec 1 500 euros d’investissement, ces associés ont décidé de financer leur projet sans passer par la banque. Ils font alors appel à des soutiens participatifs par le biais d’Ulule, une plateforme de crowdfunding, avant chaque lancement d’un nouveau produit.

Au bout de quatre années d’exercice et quatre levées de fonds successives, la jeune pousse a réussi à collecter près de 390 000 euros, dont :

  • 104 372 euros réunis pour des commandes de 1 984 paires de tennis, lors du premier tour de table en début 2015 ;
  • 113 331 euros prépayés pour 1 601 préventes de la deuxième vague de sneakers en fin 2016 ;
  • 130 871 euros collectés pour 1 670 précommandes de pulls en laine Pirua en fin 2017 ;
  • 42 530 euros rassemblés pour 535 sacs à dos en toile prévendus en janvier dernier.

Une entreprise de référence

La réussite des tours de table lancés par Perús est telle que la Startup peut se vanter d’être une référence en matière de lancement de crowdfunding. Nicolas Langlois d’Estaintot estime que :

C’est un outil de prévente puissant, qui nous permet de fédérer et d’animer une communauté autour de la marque.

Nicolas Langlois d’Estaintot.

Il explique d’ailleurs le choix de ce type de financement en ces termes :

Plusieurs motifs nous ont convaincus : cela permet de limiter les risques financiers, de tester nos produits avant de lancer la production à plus grande échelle et, en cas de succès, d’obtenir un accompte de trésorerie au lieu d’avancer un stock.

Toujours est-il qu’il leur a quand même fallu anticiper les précommandes avant de lancer une campagne. Le fait est que la première expérience de Perús lui a permis d’atteindre 788% de son objectif de vente.Un succès qui aurait pu nuire à la société sans une mise en place urgente d’une meilleure gestion. À d’Estaintot d’expliciter :

Nous ne nous attendions pas à devoir gérer aussi vite autant de commandes.Nous avions demandé à notre fournisseur basé au Pérou s’il pouvait suivre la cadence en cas de succès, et produire tous les mois 500 paires. Il s’est avéré que cela a plutôt tourné autour de 130 paires, ce qui a occasionné pas mal de retard pour livrer les contributeurs. Cela nous a valu des milliers de mails auxquels nous avons dû répondre un par un pendant des semaines, ce qui est un peu stressant.

Nicolas Langlois d’Estaintot.

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