Le devenir du financement participatif en France est prometteur

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Pour le marché du crowdfunding français, ces dernières semaines ont été marquées par certaines perturbations qui auraient pu venir à bout de sa réputation, jusqu’ici considérée comme prometteuse. Des spéculations ont même prédit sa chute imminente. Mais il en est tout autre en réalité. Du moins si l’on considère la performance que ce secteur a enregistrée durant les neuf premiers mois de cette année.

Avec SmartAngels qui a délaissé le crowdfunding pour une autre activité et Unilend qui a été contraint de déposer le bilan, l’avenir du financement participatif en France, présumé prometteur, semble pour le moins incertain.

Quoiqu'il suffit de se référer à l’accroissement significatif de cette activité durant les trois premiers trimestres 2018 pour être convaincu du contraire. Le secteur a, en effet, enregistré une progression de 26% par rapport à l’année dernière sur la même période. Et il faut croire que ce n’est pas l’unique indicateur de croissance qui joue en sa faveur.

Tout cela, parce que ce domaine a plus d’un atout dans sa manche pour lui permettre de garder sa vitesse de croisière.

Des atouts non négligeables comme levier

Certes, les cas malencontreux qui ont touché SmartAngels et Unilend ont quelque peu ébranlé la réputation du financement participatif, mais ces atouts non négligeables lui permettent de demeurer fort en dépit de tous les obstacles.

Son accessibilité est l’un de ses points forts puisqu’il permet de financer des projets qui ne trouvent pas d’appui auprès des établissements bancaires, grâce à ses conditions d’emprunt relativement souples associées à des taux d’intérêt compétitifs.

Aussi, ce concept peut s’appuyer sur l’aide du gouvernement qui, pour l’encourager, a relevé le plafond des levées de fonds à 8 millions d’euros contre 2,5 millions d’euros auparavant, grâce à un amendement de la loi PACTE. Ce qui d’ailleurs, n’a pas manqué de décupler son attractivité auprès des investisseurs institutionnels.

Pour preuve, les organismes financiers classiques ne le perçoivent plus comme une menace, mais plutôt comme un allié, une solution complémentaire et additionnelle à leur activité. Dans ce sens, Banque Postale en a même fait un levier pour sa croissance commerciale en rachetant la plateforme KissKissBankBank.

Certains investisseurs, quant à eux, préfèrent y prendre part en utilisant leur capital à l’image d’Idinvest et d’Allianz qui ont investi 32 millions d’euros chez October.

La croissance est au rendez-vous

Le financement participatif a certainement essuyé des zones de turbulence dernièrement, mais cela n’a pas, pour autant, lesté sa croissance qui a enregistré une hausse de 26% à fin septembre dernier par rapport à l’année précédente.

La situation est d’autant plus encourageante pour le segment crowdfunding immobilier qui est également sur la même tendance, mais en mieux, en affichant une progression de 72% au premier semestre 2018 après un résultat tout aussi performant en 2017. Quant au crowdlending, il a pratiquement doublé de volume en mettant en avant un rendement annuel moyen de 13%.

En matière d’attractivité, les chiffres sont tout aussi prometteurs en représentant 3,9 millions d’investisseurs intéressés sur tout le territoire français.

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