L’essor du crowdfunding n’est plus à redire en France

ensemble de personnes pour un don financier

Le Crowdfunding a été entendu pour la première fois dans les années 2000. Si cette alternative au financement bancaire a fait ses débuts d’une façon quelque peu timide, son essor est aujourd’hui incontestable. Autant dire que les Français, financeurs et promoteurs de projet confondus, ne peuvent plus s’en passer. C’est en tout cas ce que démontre le baromètre semestriel de KPMG, pour Financement Participatif France.

Le dernier baromètre du Crowdfunding en France vient d’être publié, révélant une fois de plus que cette finance alternative continue sur sa lancée. Et ce, depuis l’année dernière. Il faut dire que les plateformes dédiées, dont 67 d’entre elles ont contribué à la fourniture des données nécessaires à KPMG pour la réalisation de son œuvre, reçoivent actuellement près de 4 millions de financeurs.

Et ce n’est pas près de s’arrêter, conduisant à une hausse constante des fonds collectés qui est même estimée à 59% au cours des six premiers mois de 2018.

Des financements, de toute forme (don, prêt, obligations, minibons ou investissement), dont les principaux quémandeurs sont les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) ou celles à taille intermédiaire (ETI) estimés à 73%. Et qui sont destinés à des secteurs bigarrés, allant du social à l’économique, en passant par le culturel.

Un premier semestre fortement prometteur

Le Crowdfunding est devenu aujourd’hui une pratique courante pour les promoteurs de projet. À en croire le baromètre récemment paru de KPMG, son évolution se fait même de manière exponentielle.

Et pour cause, le nombre d’investisseurs adhérant aux plateformes de financement s’élève actuellement à 3 996 821. 892 288 d’entre eux ont en même fait plus d’une, étant donné qu’il est possible d’effectuer plusieurs souscriptions.

Si l’année dernière a déjà été témoin de l’envolée de cette alternative au crédit bancaire, 2018 promet d’afficher la même dynamique. Les réalisations de janvier à juin en sont les preuves, avec des volumes collectés de 59% de plus, propulsés par l’essor des cagnottes (+55%) et des fonds de prêts en ligne à destination des entreprises (+150%).

À savoir que les fonds collectés au premier semestre à 208,6 millions d’euros ont augmenté de 36% par rapport à l’année dernière, sur la même période (à 153,5 millions d’euros). Ceux-ci proviennent de dons (récompensés ou non), de prêts (rémunérés ou non), d’investissement (en capital ou en royalties), des obligations et de minibons, et serviront à financer plusieurs secteurs dont :

  • 166 millions d’euros consacrés à des activités économiques ;
  • 25 millions d’euros dédiés à des activités culturelles ;
  • 18 millions d’euros à des activités sociales.

Les répercussions non négligeables des réformes fiscales

Le financement participatif affiche encore de belles perspectives pour l’année à venir. Son dynamisme se reposerait sur les modifications apportées par la mise en vigueur de la loi Pacte, visant à booster le financement de l’économie réelle. En effet, bon nombre de simplifications de procédures sont prévues.

Mais en attendant, les réformes fiscales instaurées depuis janvier 2018 semblent susciter des incertitudes chez les contribuables.

La création de l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière) en remplacement de l’ISF (Impôt sur la fortune), par exemple, n’a pas donné l’effet escompté. Sans parler de la réduction « Madelin », de 18% à 25%, qui n’est toujours pas effective à ce jour.

À savoir que ce climat impacte fortement sur les réactions des investisseurs qui préfèrent rester dans l’attentisme. Ce qui a causé un repli au niveau de certains placements comme l’investissement en capital, par exemple, dont les volumes de collecte ont régressé à moitié entre janvier et juin 2018, en glissement annuel.

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