Le crowdfunding débarque dans les « champs »

Un mini camion  et des pièces de monnaie

Le financement participatif couvre désormais de nombreux secteurs d’activité. Récemment, il a investi la filière agricole. Investissements, dons, prêts… ceux qui évoluent dans l’agriculture peuvent tirer profit de toutes les formes de crowdfunding, la multiplication des plateformes spécialisées aidant, pour ne citer que Blue Bees, Agrilend ou encore Miimosa.

Multiplication des plateformes spécialisées

Selon les statistiques présentées par l’observatoire de Financement Participatif France, seuls 3 % des montants collectés en crowdfunding sont aujourd’hui dédiés au secteur agricole. Les plateformes spécialisées commencent toutefois à se multiplier.

Fondée en 2014, la plateforme Miimosa fait figure de leader sur ce créneau. Spécialisée dans le don, elle a déjà financé plus de 1200 projets.

À l’instar de Miimosa, Agrilend s’est focalisée sur le monde agricole. Créée en 2017, la plateforme propose principalement du prêt. Elle souligne avoir reçu 42 appels à financement, et octroyé des fonds à un projet.

Également spécialisée dans le secteur agricole, la plateforme Blue Bees propose à la fois la collecte de don et du prêt. Selon sa directrice,

la plateforme vise à répondre aux besoins en financement des petits exploitants, qui peuvent difficilement accéder au crédit bancaire faute d’avoir les garanties nécessaires.

Plus qu’une simple solution de financement

Les plateformes prennent en considération le type de projet, et adaptent leurs financements. Pour les projets ambitieux, elles vont jusqu’à collaborer avec les établissements bancaires si besoin.

Important Les porteurs de projets peuvent espérer lever des fonds allant de 7500 euros en moyenne pour les dons à 50 000 euros pour les prêts, des montants considérables compte tenu des revenus des exploitants.

Important En plus du financement, les plateformes permettent aux agriculteurs de gagner en visibilité.

En effet, pendant la levée de fonds, la communication autour du projet est généralement prise en charge par les plateformes.

La fibre engagée des plateformes et le caractère social des projets séduisent également les exploitants et les investisseurs. À titre d’exemple, chez Blue Bees, la majorité des contributeurs sont des citadins de 30 à 60 ans qui désirent soutenir des projets qui les tiennent à cœur.

La plateforme Miimosa privilégie pour sa part les « circuits courts » et ambitionne de mettre directement en relation les exploitants et les consommateurs. Selon les données fournies par la plateforme, 50 % à 60 % des donateurs seraient issus du cercle de connaissance de l’exploitant, et plus de 75 % viendraient de la même localité.

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