Les compagnies aériennes se veulent optimistes pour 2022

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Même si l’économie mondiale a commencé à se relever en 2021, le transport aérien souffre encore des répercussions de la crise sanitaire. Les compagnies aériennes ont alterné entre les périodes de forte activité et les épisodes de ralentissement, au gré de l’évolution de l’épidémie. Elles aspirent à plus de stabilité et plus d’activité en 2022.

Lufthansa, Air France-KLM, IAG, Emirates et toutes les autres grandes compagnies aériennes ont subi d’énormes pertes ces deux dernières années. En cause, les restrictions sanitaires liées au Covid ont beaucoup pesé sur les liaisons internationales. Certes, la crise s’est quelque peu résorbée en 2021, avec la reprise économique mondiale et l’amélioration de la situation épidémiologique. L’émergence de nouveaux variants, comme le Delta, a stoppé net ce rebond. À l’heure d’entamer la nouvelle année, les acteurs du transport aérien se montrent plus confiants. Cela se traduit par une offre de siège plus importante et des prévisions financières optimistes.

Des efforts de relance communs à toutes les compagnies

L’année 2022 s’annonce déterminante pour tous les acteurs du transport aérien mondial. Après les pertes des deux années précédentes, toutes les compagnies ont besoin de financer leur besoin de trésorerie pour se repositionner correctement sur le marché. Selon les données de l’IATA, ces entreprises ont bénéficié de 240 milliards dollars d’aides et de prêts sous différentes formes de la part des États depuis le début de la crise sanitaire. Sur ce total, 150 milliards d’euros doivent être remboursés dans les trois à cinq prochaines années. Les compagnies aériennes misent beaucoup sur la reprise de leur activité pour renouer avec la rentabilité et être en mesure de rembourser leurs dettes.

D’autres auront besoin du soutien des investisseurs et des pouvoirs publics pour s’en sortir.

Dans tous les cas, les enseignes européennes s’efforcent de revenir dans le vert dès 2023. Afin d’atteindre cet objectif, elles cherchent à limiter leurs pertes au strict minimum en 2022. Cela dépend de plusieurs paramètres exogènes, comme l’évolution du prix du pétrole – de nouveau haussier après quelques semaines d’accalmie – et le retour des voyageurs d’affaires. Toutefois, certaines compagnies peuvent redevenir bénéficiaires avant 2023, à condition de se débarrasser rapidement de leurs dettes et d’avoir la confiance des investisseurs.

Les compagnies positivent malgré une offre de sièges réduite

Presque toutes les compagnies ont réduit leur activité pour mieux aborder ce début d’année. Ryanair, première entreprise de transport aérien en Europe, a diminué son offre de sièges de 33 % pour janvier. Son concurrent EasyJet a baissé son activité de 30 % sur la même période.

Les données d’Eurocontrol confirment que cette tendance concerne tout le secteur : le trafic aérien au 3 janvier a été 20,1 % inférieur à son niveau d’avant-crise. Toutefois, l’Organisation chargée de la sécurité de navigation aérienne en Europe note que le nombre de vols en janvier est 87 % plus important que l’année dernière. Autrement dit, la propagation du variant Omicron ne semble pas affecter plus que ça le trafic aérien européen.

Eurocontrol s’attend ainsi à un retour du trafic aérien à un niveau équivalent à 85 % de la moyenne de 2019 à partir de mars 2022 Le retour à la normale aura lieu vers la fin 2023 ou début 2024. Les marchés et les analystes partagent cet avis. Les cours des actions IAG, Lufthansa et Air France-KLM ont gagné 10 % depuis le début de l’année. Cette courbe haussière reflète la confiance retrouvée des investisseurs vis-à-vis de l’activité des transporteurs aériens.

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