La compagnie espagnole Volotea poursuit sa croissance en Europe

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En 10 ans, Volotea a su gravir les échelons. Il convient de savoir qu’aujourd’hui, la compagnie low cost se retrouve effectivement au cinquième rang des compagnies étrangères sur le territoire français. Dédiée aux lignes régionales, l’entreprise fait partie de celles qui ont le moins souffert de la crise de Covid-19.

De grandes compagnies aériennes ont dû réduire le nombre de vols pendant la crise, et ce, jusqu’à :

  • 46 % pour Air France ;
  • 43 % pour Ryanair.

Spécialiste des vols régionaux, Volotea fait partie en revanche de celles qui ont résisté à la crise sanitaire mondiale. La compagnie barcelonaise a même réussi à développer davantage son activité selon son PDG, Carlos Muñoz. L’entreprise pourrait faire des bénéfices pour 2022, et compte réaliser de nombreux projets à court et long terme. En effet, elle s’engage à compenser par exemple 25 % de ses émissions de CO2 dans les 25 prochaines années.

Une belle envolée malgré la situation

Volotea n’a fait que 30 % de vols en moins qu’en 2019. Et plus encore, la société compte aujourd’hui 40 appareils contre 36 en 2019, avec un besoin de trésorerie qui a vite été comblé par l’État. Elle doit également ce succès à son secteur : les lignes régionales qui ont été plus ou moins épargnées par la crise. Pendant la crise, elle s’est concentrée surtout sur :

  • L’Espagne ;
  • La France ;
  • L'Italie ;
  • L'Allemagne.

Le trafic domestique constitue 85 % des activités de l’entreprise contre 40 % avant la crise. N’ayant pas l’attention de changer une formule qui gagne, Volotea compte bien rester dans son circuit de prédilection : les villes moyennes. Pour cause, elles présentent plus de perspectives de croissance, selon Carlos Muñoz. Avec également moins de concurrence, la compagnie a pu créer pas moins de 260 lignes au cours de ces dix dernières années. Et plus de mille nouvelles routes peuvent encore être exploitées à travers toute l’Europe.

Des aides de l’État et de beaux projets à long terme

Volotea n’a pas été contrainte de procéder à des licenciements pendant cette crise, notamment grâce au soutien à l’emploi en France comme dans d’autres pays. Elle s’est vue octroyer un prêt syndiqué de 185 millions d’euros à rembourser sur 17 ans et garanti par l’État à 70 %. La compagnie a vite procédé au remplacement de ses Boeing 717 par des Airbus A319 et A320, qui sont moins chers et avec plus de capacité. Son PDG espère ainsi faire des profits pour 2022 avec 9 millions de voyageurs attendus (dont 5,3 millions en France) pour 10 millions de sièges. Rappelons que les chiffres de 2019 étaient de 7,6 voyageurs pour 85 millions de sièges.

Carlos Muñoz a également évoqué l’ouverture de deux nouvelles bases en France sans pour autant donner de détails. En effet, Volotea ne pense pas s’arrêter en si bon chemin. Elle entend bien doubler le nombre d’appareils d’ici cinq ans, ce qui ne sera pas une première. Et cette nouvelle flotte ne sera pas composée de n’importe quel appareil. La compagnie aérienne pense aussi entamer une démarche écologique en devenant la première à lancer les avions hybrides, électriques ou décarbonés. Elle serait d’ailleurs déjà sur plusieurs projets.

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