Les difficultés de recrutement contraignent les PME à la débrouillardise

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La reprise économique tant attendue depuis plus d’un an arrive enfin. Le commerce reprend, entraînant dans son sillage tous les autres secteurs de l’économie. Cet envol bienvenu complique la tâche aux PME, tiraillées entre la nécessité de rebondir rapidement et le manque de main-d’œuvre. Pour s’en sortir, elles innovent leurs méthodes de recrutement.

Depuis le début du printemps, les fédérations professionnelles et plusieurs analystes ont alerté sur le risque de pénurie de main-d’œuvre au moment où l’économie retrouve un rythme à peu près normal. Les structures de recrutement, les pouvoirs publics et les entreprises ont donc eu le temps de préparer cette reprise et de chercher des réponses à ce défi. Malgré leurs efforts, le manque de main-d’œuvre se fait bel et bien sentir partout en France, en particulier dans les zones d’emplois moins attractives et les activités durement touchées par la crise, telles que l’hôtellerie et la restauration. Mais, les recruteurs ne s’avouent pas vaincus.

Une approche par filière inédite de Pôle emploi

Après que les entreprises ont résolu leurs problèmes de besoin de trésorerie, elles doivent de nouveau s’attaquer à un autre obstacle de taille : les difficultés de recrutement. Face à cet immense défi, les PME comptent sur le soutien des cellules de recrutement et des agences publiques.

En Occitanie, Pôle emploi expérimente actuellement une nouvelle approche de recrutement, qui pourrait s’étendre à l’ensemble du territoire national. L’idée de sa cellule locale part d’un postulat tout simple : pour recruter les bons profils, les entreprises doivent mieux décrire leurs besoins. L’antenne Occitanie a donc décidé de prospecter des chefs de file employeurs de dizaines de filières afin de mieux comprendre leurs attentes. Parmi les nombreux secteurs cibles, on retrouve :

  • L’agroalimentaire ;
  • La métallurgie ;
  • Le BTP ;
  • L’aéronautique ;
  • La santé.

À partir des informations recueillies à partir de ces échanges, Pôle emploi Occitanie va mieux flécher les formations et les aides à l’orientation des chercheurs d’emploi. L’antenne régionale met aussi en place une répartition par spécialisation de ses agents, afin d’améliorer l’accompagnement des chercheurs d’emploi… et des recruteurs. Cette initiative reçoit déjà des retours positifs, notamment dans le secteur des travaux publics, où plus de 1 000 postes sont à pourvoir en Occitanie.

Un parcours de découverte et d’embauche high-tech

Dans les Hauts-de-France, les recruteurs se voient obligés de proposer un parcours d’embauche innovant pour mieux attirer l’attention des candidats. C’est la voie choisie par le pôle d’excellence Euralogistic, qui a conçu le « Logistic tour » au cœur du parc multimodal Delta 3 au sud de Lille. Le tour en question s’apparente à un escape game.

L’objectif affiché par Euralogistic et la CCI des Hauts-de-France est clair : proposer au visiteur une immersion ludique et captivante dans les différents métiers de la logistique. Le programme comprend entre autres :

  • Un simulateur de conduite de chariot ;
  • Une série de tests de compétences amusants ;
  • Des ateliers centrés sur l’univers de la logistique.

Le parcours a été conçu pour les lycéens, les demandeurs d’emploi et les prescripteurs, soit tous les acteurs susceptibles de redynamiser les recrutements dans la logistique, une filière où les besoins se chiffrent à 9 400 postes sur la seule année 2021. Depuis la mise en place du « Logistic Tour » en mai, plus de 1 000 visiteurs ont complété le parcours, un nombre qui n’inclut pas les visites de personnalités.

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