Le Brexit n’est pas pour arranger le cas des exportations de whisky écossais vers l’Union européenne

 restaurant assiette

Pour le Royaume-Uni et notamment pour l’Écosse, le whisky représente le gros de l’exportation dans l’agroalimentaire britannique vers l’Union européenne. Toutefois, force est de constater que pour des raisons notamment liées au Brexit et à la crise sanitaire, ce domaine d’activité a accusé une chute vertigineuse au premier semestre de 2021.

Food & Drink Association, la fédération de l’agroalimentaire a récemment publié un rapport traitant le sujet sur l’exportation britannique vers l’UE. La note permettant à l’organisme de démontrer que le premier semestre de 2021 était une période peu encourageante pour le système essuyant une perte non négligeable. Et en attirant les regards sur le whisky écossais, l’enseigne a même signalé que cette situation concerne principalement ce pilier majeur de ce domaine d’activité.

En entrant dans les détails, l’Association a démontré que le Brexit y joue pour beaucoup en accentuant les impacts de la crise sanitaires et autres facteurs lestant le développement de la filière.

Une filière lestée par différents poids

D’après la Food & Drink Association, ces derniers mois n’étaient pas des plus faciles pour le secteur britannique de l’agroalimentaire à l’exportation en faisant valoir que le développement de la filière est fortement lesté par différents poids.

À commencer par le Brexit qui, en marquant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, a engendré des complications administratives pour les exportateurs désormais contraints de fournir des certificats d’exportation ou autres pièces justificatives ainsi que des droits de douane. Soit, autant de contraintes qui n’existaient pas auparavant et requièrent désormais un besoin de trésorerie conséquent et beaucoup de temps selon Karen Betts, présidente de la Scotch Whisky Association signalant que :

Les producteurs de whisky ressentent toujours les effets des perturbations dans le commerce sur leurs chaînes logistiques et l’explosion du coût des biens et des services.

Karen Betts

Et les droits de douane de 25% instaurés par l’administration Trump ne sont pas pour arranger les choses en ce qui concerne le marché américain selon la fédération rappelant cependant que ce dispositif a été suspendu en mars dernier.

En faisant allusion aux conséquences de la crise sanitaire, la fédération a également expliqué que l’effondrement de la demande liée aux fermetures administratives et des frontières joue également une part importante en ce qui concerne les transactions européennes et à travers le monde.

Les impacts se font lourdement sentir

Il va sans dire que ces différents éléments ne sont pas pour jouer en la faveur de la filière britannique de l’exportation agroalimentaire. Les impacts se font lourdement sentir selon la Food & Drink Association indiquant dans son bilan semestriel que par rapport au premier semestre de 2019, les ventes vers l’Union européenne a accusé une perte de 1,8 milliard de livres en 2021 sur la même période.

De quoi inquiéter selon les auteurs de cette étude précisant que cet effondrement a été essentiellement porté par le pilier du système en faisant allusion au whisky écossais accusant une chute de 12,4% à 579 millions de livres. Soit, à un niveau relativement élevé une fois comparé à la moyenne mondiale affichant une baisse de 8%.

En se basant sur les chiffres enregistrés sur les cinq premiers mois de 2021, un parlementaire écossais a ainsi évalué à 5 millions de livres par semaine la perte essuyée par l’industrie écossaise du whisky en faisant valoir que :

La triple peine du Brexit, pour lequel l’Écosse n’a pas voté, de la pandémie et des droits de douane américains ont assommé le secteur du whisky écossais.
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