Les risques sont encore élevés pour les PME du BTP, malgré la baisse drastique des défaillances d’entreprises au T3 2021

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Dans l’Hexagone, Altares est l’un des nombreux cabinets à concentrer ses études sur les défaillances d’entreprises. L’initiative lui permettant de découvrir que dans l’ensemble, la situation est plus qu’encourageante pour les structures entrepreneuriales au T3 2021, sauf pour les PME du BTP qui continuent d’évoluer dans un univers très peu conciliant.

Dans un rapport publié récemment, l’agence d’analyse Altares traitait le sujet sur les défaillances d’entreprises en France. Le contenu est plutôt éloquent étant donné les indicateurs démontrant que, malgré une longue période difficile influencée par la crise sanitaire engendrant une forte baisse des revenus, la fibre économique tricolore a fait preuve d’une résilience particulière.

Les résultats enregistrés au troisième trimestre de 2021 en donnent la preuve en faisant état d’une baisse drastique du nombre de structures faisant l’objet d’une procédure de redressement judiciaire par rapport en 2019. Une excellente nouvelle selon les auteurs de cette étude faisant valoir que toutes les filières s’en sont bien sorties en notant toutefois que les risques sont encore élevés pour les PME du BTP.

Le secteur du BTP n’est pas encore sorti de l’auberge

Dans cette note, Altares indique qu’après une longue période de tourment, toutes les branches d’activité peuvent désormais évoluer dans un univers plus conciliant leur permettant d’assurer la relance et d’éviter la faillite dans les meilleures conditions. À Thierry Millon, l’homme à la tête de ce cabinet d’étude d’ajouter :

Les règles qui régissent les échanges commerciaux se rétablissent progressivement au rythme de la fin du « quoi qu’il en coûte » mis en place par l’État au début de la pandémie.

Thierry Millon

Une nouvelle qui devrait donner le sourire aux patrons d’entreprises selon ce responsable indiquant cependant que les professionnels du secteur BTP font figure d’exceptions. Cet expert estime en effet que ces derniers ne sont pas encore sortis de l’auberge en faisant essentiellement allusion aux PME de dix à vingt employés qui se doivent encore de faire face à différents obstacles augmentant les risques de défaillance.

À commencer par le fonds de roulement pour la relance de leurs activités qui nécessite un besoin de trésorerie conséquent pour acheter des matériaux, assurer les travaux ou pour honorer les commandes, alors que leur santé financière a été mise à mal par une longue période d’inactivité.

Et comme si cela ne suffisait pas, il faudrait également y ajouter deux poids majeurs lestant la reprise de leur activité :

  • Les difficultés d’approvisionnement des matières premières ;
  • La pénurie de main-d’œuvre.

La situation est plus qu’encourageante dans l’ensemble

À part la menace qui pèse encore sur les PME du BTP, Altares estime que dans l’ensemble, la situation est plus qu’encourageante pour toutes les filières qui ont plutôt bien résisté à la pression de la crise pour permettre aux auteurs de cette étude de dire que :

Si nous restons au niveau global, les défaillances baissent nettement, ce qui tenterait à prouver que l’extinction progressive des aides de l’État n’accroît pas les difficultés des entreprises.

Ce, en partant du fait qu’entre juillet et septembre, seules 5 300 procédures judiciaires ont été enregistrées sur l’ensemble du territoire. Une baisse drastique du nombre de structures en difficulté selon ces spécialistes indiquant qu’en glissement annuel, ce chiffre représente une chute considérable de 21%.

Une belle performance par rapport à la période d’avant-crise selon ces experts y découvrant d’ailleurs le niveau le plus bas jamais enregistré en France ces 35 dernières années.

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