En proie à un déficit budgétaire, le Maroc a fait appel à la dette intérieure pour garder l’équilibre financier

toits maroc

En proie à un déficit budgétaire, le Maroc a fait appel à la dette intérieure pour garder l’équilibre financier. C’est la grande ligne récemment mise en exergue par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) lors de la publication du bulletin des statistiques des finances publiques du pays pour le mois d’août 2021.

Dans son rapport traitant le sujet sur la finance publique du Maroc pour le mois d’août 2021, la TGR a fait savoir que par rapport à l’année dernière sur la même période, le besoin de trésorerie du Royaume a considérablement progressé.

Le souci, c’est que pour différentes raisons, le pays a fait face à un déficit budgétaire non négligeable l’empêchant de disposer des ressources financières nécessaires pour donner suite à cette demande croissante.

De ce fait, le Royaume n’a eu d’autre option que de s’endetter en faisant appel au financement intérieur principalement à travers le marché des adjudications selon la TGR ajoutant à la liste les chèques remis à l’encaissement ou le numéraire chez les comptables publics.

Le déficit budgétaire était au rendez-vous

À travers ce bulletin des statistiques des finances publiques, la TGR a fait savoir que le Maroc a fait face à un déficit budgétaire au mois d’août 2021.

Non pas sans raison puisque différentes raisons y ont contribué selon l’organisme indiquant en premier lieu le besoin de trésorerie du Royaume qui a considérablement augmenté par rapport à fin août 2020 en passant de 48,2 milliards de dirhams à 61,9 milliards de dirhams.

Aussi, la Trésorerie a fait remarquer que la chute du financement extérieur n’était pas pour arranger les choses en creusant un écart de 12,1 milliards de dirhams dans les comptes de l’État. Ce, étant donné que l’année dernière, le flux net de cette source budgétaire trônait encore à 14,6 milliards pour se retrouver à 2,5 milliards de dirhams en août 2021 après le remboursement des dettes extérieures estimées à 6,4 milliards de dirhams.

Ainsi, le Trésor a jugé utile de préciser que dans sa forme brute, le financement extérieur du Maroc était élevé à 8,9 milliards de dirhams, dont 3,2 milliards de la part de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).

La dette intérieure pour sauver la mise

Il va sans dire qu’avec un déficit budgétaire de plusieurs dizaines de milliards de dirhams, le Maroc se devait de faire le nécessaire pour rectifier le tir.

Et d’après la TGR, le Royaume ne pouvait évidemment pas totalement compter sur les réserves de Bank Al-Maghrib qui ne disposait que de 3,1 milliards de dirhams même si la Banque centrale a vu ses dépôts progresser de 15,2 milliards en passant de 73,5 milliards à fin décembre 2020 à 88,8 milliards de dirhams. Tout pour en venir au fait que le gouvernement se devait d’explorer d’autres pistes en choisissant de se tourner vers la dette intérieure.

En ce sens, la Trésorerie a fait savoir que le gouvernement a eu recours au financement intérieur pour un montant total de 59,4 milliards contre 33,6 milliards de dirhams l’an dernier pour le même mois. Ce, en précisant que le marché des adjudications y a apporté la meilleure part pour un montant élevé à 35,2 milliards de dirhams. Le reste, le pays l’a retiré auprès du Trésor, des comptables du public à travers le numéraire ou encore les chèques remis à l’encaissement.

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