Les découverts bancaires et les dossiers de surendettement chutent dans les Hautes-Pyrénées

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Philippe Bigot s’est livré à un entretien où il a parlé des retombées de la crise sanitaire sur les ménages et les entreprises des Hautes-Pyrénées avant de s’exprimer sur la situation actuelle. Dans ce département, malgré une lente reprise de l’emploi, Philippe Bigot se montre plutôt optimiste quant à l’évolution de la situation économique.

Dans ses nouveaux bureaux DDM, le directeur départemental de la Banque de France, Philippe Bigot, s’est livré à une interview où il détaille la situation économique actuelle dans les Hautes-Pyrénées.

Au cours de cet entretien, il s’est largement exprimé sur l’état de santé des entreprises, dont bon nombre d’entre elles ont fait état d’un important besoin de trésorerie pour éviter de faire face à la faillite. Il a aussi évoqué dressé un état des lieux des différents secteurs d’activité du département.

Autre sujet important abordé par cet expert en analyse, les retombées de la crise sanitaire sur les ménages et la manière dont ces derniers abordent la reprise.

Patienter jusqu’en 2022

En 2020, le produit intérieur brut (PiB) a chuté de 8% à l’échelle nationale. Mais cette année, Philippe Bigot s’attend à une recrudescence de celui-ci à hauteur de 6,3%. Une hausse tout de même jugée insuffisante pour compenser cette chute de la saison précédente selon cet expert pointant du doigt la part jouée par les contraintes liées aux restrictions sanitaires limitant son ascension.

En effet, l’importation de matières premières reste encore aujourd’hui limitée, entrainant la hausse des prix. À cette problématique vient s’ajouter l’impossibilité pour les entreprises de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée. Sans parler des secteurs de la restauration et l’hôtellerie dont les activités peinent à reprendre à cause des touristes qui se font encore très rares.

Force de ces constats, le directeur départemental de la Banque de France estime qu’il faudra patienter jusqu’au premier trimestre 2022 pour un possible retour à la normale.

Par contre, les services orientés vers le médical s’en sortent plutôt bien. Mais M. Bigot souligne que c’est le BTP qui accuse le meilleur état de santé en indiquant que la grande majorité des professionnels de ce domaine ayant eu recours au PGE ont choisi de s’acquitter de leur emprunt en à peine un an. Signe que leurs activités tournent totalement ou presque à plein régime.

Une accumulation importante d’épargne

Au début de la pandémie sanitaire et face au flou quant au devenir de cette crise, l’écrasante majorité des Français ont choisi de freiner leurs dépenses et de renflouer massivement leur compte épargne. Une situation qui freinait la relance économique selon le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Mais cette accumulation aura eu du bon selon Philippe Bigot estimant que ce phénomène, en tout cas dans les Hautes-Pyrénées, aura permis de diminuer les découverts bancaires qui, depuis le début de l’année, sont en baisse de 8%. Ce serait bien le cas pour les dossiers de surendettement qui ont chuté de près de 15% sur les huit derniers mois.

Une bonne nouvelle selon cet expert précisant toutefois qu’il est encore trop tôt pour faire une juste appréciation de la situation des ménages du fait que la reprise de l’emploi est plus lente dans cette partie de la France.

Pareille situation pour les entreprises. Car même si la vague de faillites redoutée a pu être évitée en 2020 notamment, grâce au PGE. Philippe Bigot redoute toujours qu’un tel scénario catastrophe ne se produise d’ici le printemps 2022, soit la date à laquelle les entreprises ayant bénéficié de ce dispositif gouvernemental devront commencer à s’acquitter de leurs dettes. Un aboutissement que les Hautes-Pyrénées veulent éviter à travers la mise en place d’un comité départemental qui accompagnera les structures en difficulté.

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