54% des hôtels en Île-de-France sont restés fermés l’été dernier

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Touché de plein fouet par la pandémie du coronavirus et les restrictions sanitaires de l’année dernière, l’hôtellerie retrouve peu à peu des couleurs en 2021. Dans ce contexte d’incertitude et de reprise, un cabinet d’étude a voulu dresser le bilan de santé actuel de ce secteur et a ainsi interrogé près de 1000 hôteliers.

L’hôtellerie est l’un des secteurs ayant été les plus impactés par la crise sanitaire liée au covid-19. À cause des restrictions sanitaires, la quasi-totalité des hôtels a dû fermer boutique durant une longue période en 2020. D’ailleurs, bon nombre des opérateurs concernés ont dû recourir au prêt garanti par l’État (PGE) afin de combler leur besoin de trésorerie et pour éviter de mettre la clé sous la porte.

Et alors que la situation épidémiologique tend à s’améliorer dans l’Hexagone, In Extenso Tourisme Culture et Hôtellerie a mené un sondage auprès de 1000 opérateurs spécialisés dans ce domaine pour se faire une idée de l’état de santé actuel de ce secteur.

Des problèmes de réservation et des difficultés de trésorerie

2020 aura été très dur pour le secteur hôtelier. Si la majeure partie des enseignes ont pu profiter des vacances estivales de l’année dernière pour renflouer leur caisse, il n’en reste pas moins que leur bilan financier était bien en deçà de celui de 2019.

En 2021, elles ont pu accueillir plus de visiteurs grâce à l’assouplissement des restrictions sanitaires. Dans ce nouveau contexte, le cabinet In Extenso Tourisme a interrogé les quelque 1000 hôtels qu’il accompagne sur leur activité et leur opinion sur son évolution pour la fin d’année.

Il en ressort que durant la dernière saison estivale, 4% des répondants sont restés fermés au niveau national avec une proportion se montant à 54% en Île-de-France. Quant aux établissements ayant ouvert, ils relatent de nombreuses problématiques. 44% d’entre eux ont indiqué avoir fait face à des problèmes de réservation, tandis que 39% ont évoqué des difficultés de recrutement si 13% ont mis en exergue des difficultés liées à leur trésorerie.

Concernant les réservations, les hôtels indiquent que dans la grande majorité des cas, elles ont été faites à la dernière minute. Quant aux problèmes de trésorerie, elles sont généralement rattachées au remboursement des PGE. Les répondants rajoutent qu’à moyen terme, s’acquitter de ce financement gouvernemental pourrait fragiliser un bon nombre d’entre eux.

La majorité des hôteliers sont optimistes

Également interrogé sur leurs perspectives pour la fin d’année 2021, 54% des hôtels se disent optimiste quant à la saison hivernale. Ces derniers pensent que cette prochaine période de vacances sera bien meilleure que celle de 2020. En revanche, ils estiment que 2021 ne fera pas mieux que sur la période d’avant-crise. C’est en tout cas l’opinion de 65% des répondants.

Les hôteliers ont aussi été questionnés sur le retour à un niveau de performance comparable à celui de 2019. Sur ce point, 66% d’entre eux pensent que cela ne devrait pas survenir avant 7 mois ou un an. Néanmoins, 51% s’attendent à de bien meilleures performances d’ici l’année prochaine.

À Olivier Petit, directeur associé chez In Extenso TCH de conclure :

Tous ces éléments, tant dans le ressenti des hôteliers que dans la réalité de la trésorerie qui s’améliore, inscrivent le secteur dans une dynamique de reprise encourageante pour la fin d’année 2021 et le début de l’année prochaine.

Olivier Petit

Toutefois, la relance de ce secteur dépendra de l’évolution de la situation épidémiologique, et plus particulièrement des restrictions sanitaires et de l’avancée des campagnes de vaccination.

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