Une dette de plus de 211 millions d’euros n’est pas une source d’inquiétude pour Lectra

Dette 211 millions euros lectra

Alors que la société Lectra est aujourd’hui cotée en bourse. Elle accuse une dette se montant à plusieurs dizaines de millions d’euros qui n’a pas manqué d’inquiéter ses investisseurs. Pour dissiper toute appréhension, David Iben a accepté de se livrer à une interview durant laquelle il dresse le bilan financier de son entreprise.

Lectra est une société spécialisée dans les logiciels et systèmes de découpe automatique de cuir et de textile. À sa tête, David Iben, un investisseur aguerri qui, lors d’une interview récente, a accepté de donner quelques conseils aux entrepreneurs en herbe qui souhaiteraient se lancer dans le monde des affaires.

Il a aussi dressé le bilan de santé de sa société en démontrant notamment que pour donner suite à un besoin de trésorerie criant, Lectra s’est fortement endettée. Une mise au point très attendue par les experts financiers sachant que cette enseigne cotée en bourse à Paris accuse actuellement des dizaines de millions d’euros de dettes.

Pas de dettes superflues

L’un des principaux points abordés lors de cette interview est la dette des entreprises. David Iben explique que la créance est essentielle à chaque structure entrepreneuriale. Ce, en faisant valoir que pour qu’une société se développe, elle doit irrémédiablement s’endetter si elle souhaite amorcer une croissance rapide, car ses fonds propres ne sont pas suffisants dans la grande majorité des cas.

Ainsi, cet expert estime qu’attendre de disposer d’une trésorerie étoffée pourrait ralentir la croissance, sans parler du risque de se faire coiffer au poteau par les concurrents. En outre, la dette est nécessaire. Cependant, il faut savoir la mesurer comme l’explique David Iben précisant que :

Il faut éviter d’amorcer une destruction créatrice.

David Iben

L’objectif étant de ne pas contracter un prêt excédant fortement la propre trésorerie de l’entreprise selon ce dirigeant notant qu’avant de s’endetter, la prise en considération des liquidités et de la dette doit être privilégiée.

Rester dans les limites du raisonnable

Dans la deuxième partie de l’interview, David Iben a accepté de donner quelques détails sur l’état de santé de Lectra en mettant en avant les chiffres clés de son entreprise. À savoir :

  • Des dettes à hauteur de 211,9 millions d’euros dues dans les 12 mois et un emprunt de 160,3 millions d’euros dus au-delà ;
  • Une trésorerie de 117,4 millions d’euros et de 73,8 millions d’euros de créances à moins d’un an ;
  • Des actions cotées en bourse actuellement valorisées à 1,32 milliard d’euros.

Soit, autant d’éléments indiquant que les dettes ne constituent pas un risque majeur de faillite pour l’enseigne comptant ainsi un passif supérieur de 180,9 millions d’euros à l’ensemble de ses liquidités et ses dettes à court terme.

Rien d’inquiétant selon M. Iben ajoutant à la liste d’autres éléments lui permettant de se positionner sur un bilan encourageant :

  • Un ratio de dette nette sur l’EBITDA de seulement 0,55 ;
  • Un EBIT couvrant à 192 fois ses charges d’intérêts suite à une croissance de 14% en 2020 ;
  • Un cash-flow libre représentant 97% de l’EBIT de l’entreprise.

En définitive, la société de David Iben reste dans les limites du raisonnable quant à sa créance. Sans parler du fait qu’un effet levier peut encore stimuler le rendement des capitaux propres. Autant d’éléments positifs laissant optimistes les investisseurs et les traders.

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