Stoppé net par le premier confinement, l’export a repris progressivement au sortir de l’été, pour ne plus s’interrompre même durant la seconde vague. Bercy estime cependant que des efforts restent à fournir. Un volet entier du Plan de relance, incluant chèques relance et assurance prospection, est consacré à ce secteur.
En raison du contexte sanitaire, certaines entreprises tendent à négliger l’export au profit des clients locaux ou nationaux. Cette tendance, quoique logique, ne cadre pas avec les plans de Bercy, qui souhaite maintenir les exportations françaises à un niveau élevé et participer à la relance déjà visible sur certains marchés internationaux.
Et c’est dans cet esprit que le gouvernement a élaboré plusieurs dispositifs visant à encourager les ventes à l’étranger des ETI et des PME. Ces mesures font partie intégrante de l’ambitieux plan de relance dévoilé en octobre et bénéficient d’un financement important, suffisant en tout cas pour appuyer jusqu’à 15 000 structures exportatrices.
Les opérations de prospection et de vente à l’étranger mobilisent une part non négligeable du besoin de trésorerie des entreprises. Ce n’est donc pas surprenant de voir ce poste négligé en temps de crise, comme lors du premier confinement. Selon Business France,
Important La moitié des sociétés ont interrompu leurs exportations au printemps dernier,
Sous le coup du ralentissement économique provoqué par l’épidémie de Covid-19. Après quelques mois de flottement, elles ont repris de manière progressive leurs activités et 90 % des entreprises ont retrouvé une cadence plus ou moins normale à la fin de l’année.
Pour le directeur général de Business France, cette reprise du secteur export constitue une bonne nouvelle, même s’il reste encore 10 % d’entreprises qui sont restées à l’intérieur des frontières nationales.
Ces entreprises en difficulté ont grand besoin de reprendre la marque de l’export, pour ne pas manquer le redémarrage économique déjà constaté sur certains marchés, notamment en Asie.
Conscients des obstacles sur la route des exportateurs, Bercy et la Team France Export ont élaboré différents dispositifs financiers agissant sur différents leviers du secteur export.
Important Les aides en faveur de la prospection numérique en font partie.
Les chèques relance export offrent également aux entreprises jusqu’à 50 % des charges pour participer à un salon international. Le ministère fixait l’objectif de distribuer ces chèques à 15 000 établissements avant le 31 décembre. Avec l’assurance prospection, autre coup de pouce gouvernemental, les exportateurs peuvent obtenir une avance sur trésorerie de 50 à 70 % de leur budget de prospection, dont la durée est allongée d’un an, auprès de Bpifrance.
Bercy ambitionne d’accorder cette avance à 6 000 entreprises. Le chèque relance VIE ou Volontariat international en entreprise complète l’arsenal déployé par le gouvernement. Les entreprises candidates se voient offrir 5 000 euros destinés à financer l’envoi d’un jeune diplômé dans un service export en France ou à l’étranger.
Au total, la France investit 250 millions d’euros dans les aides en faveur des exportations, une enveloppe inscrite dans le Plan de relance national dévoilé en octobre.
