Les perspectives d’évolution financière des entreprises pour 2021

un professionnel en plein calcul financier

Euler Hermes, ce spécialiste en assurance-crédit a récemment rendu publics une note de conjoncture sur l’évolution de la santé financière et économique des entreprises de la zone euro face aux conséquences de la crise sanitaire. Les données ne présagent rien d’encourageant surtout pour la France lestée par un poids majeur.

Depuis la crise et notamment durant les périodes de confinement, le besoin de trésorerie est au cœur des préoccupations des entreprises étant donné que la majorité d’entre elles est affaiblie financièrement et se doit de tout faire pour y trouver une solution. Une situation qui risque de s’accentuer davantage en 2021 selon Euler Hermes qui joue au pessimiste dans ses prévisions.

Dans un rapport récent, cet expert en assurance-crédit a en effet mis en exergue les différents éléments lui permettant de tabler sur un aboutissement quelque peu inquiétant concernant la santé financière des structures entrepreneuriales de la zone euro.

Ce, en précisant que dans le lot, ce sont les enseignes tricolores qui auront à souffrir le plus dans l’optique où les dispositifs d’aides mis en place par le gouvernement venaient à s’estomper.

La prolongation des dispositifs d’aide serait la bienvenue

Nous estimons qu’en zone euro, en France et en Allemagne, 1 entreprise sur 4 pourrait être en situation de crise de trésorerie l’année prochaine, c’est-à-dire en manque de liquidités pour garantir le bon fonctionnement de l’activité.

Euler Hermes

C’est de cette manière qu’Ana Boata, directrice des recherches macroéconomiques d’Euler Hermes voit l’état de santé du secteur entrepreneurial de l’UE suite aux conséquences de la crise sanitaire et des mesures de confinement. Tout cela pour dire qu’une menace pèse sur les professionnels de la zone euro.

Ce, en précisant que ce risque concerne essentiellement les sociétés non financières parmi les plus exposées avec une perte considérable de chiffre d’affaires pour un montant total de 4300 milliards d’euros.

Une raison suffisante pour inciter ce responsable à suggérer certaines pistes que les gouvernements pourraient explorer dans le but d’aider ces sociétés en danger à éviter le pire. À savoir :

  • Le maintien des mesures d’aide fiscale et financière jusqu’à la fin de l’année prochaine ;
  • L’annulation des dettes fiscales.

À Ana Boata d’ajouter :

Face à ces pertes, si les soutiens étatiques ne sont pas prolongés au-delà du S1 où que les entreprises se montrent peu enclines à emprunter à nouveau, le manque de liquidité pourrait se faire rapidement ressentir.

Ana Boata

Les entreprises françaises en tête de liste des plus exposées

Il va sans dire qu’aux yeux des analystes d’Euler Hermes, les entreprises non financières sont fortement exposées à une crise de trésorerie en 2021 à cause des pertes opérationnelles de 15 à 20% attendues sur cette période. Ce, en précisant que les enseignes tricolores sont classées en tête de liste des structures les plus vulnérables.

Pour étayer ces dires, ces experts ont fait savoir que par rapport à la moyenne européenne évoluant entre 1,3 et 5,1 points, ces dernières ont affiché un recul de 7 points en ce qui concerne leur marge bénéficiaire pour la saison 2020.

Un niveau relativement élevé qui s’explique principalement à travers l’impôt de production selon les auteurs de cette étude ajoutant que le maintien de ce dispositif fiscal en ces temps de crise y a largement contribué.

La preuve en est que sur les 4300 milliards d’euros de pertes de chiffre d’affaires susmentionnés, la France a enregistré à elle seule 836 milliards d’euros mettant davantage ses entreprises dans une mauvaise posture.

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