La crise sanitaire aurait permis à des milliers d’entreprises d’éviter la faillite

un professionnel avec masque covid

Voilà depuis 2016 que le nombre d’entreprises défaillantes évolue chaque année dans la barre des 50 000 en France après le pic de 2014. Du moins, jusqu’en 2019 puisqu’il a fallu que l’épidémie du coronavirus ne fasse son apparition pour changer la donne et permettre à davantage de structures d’éviter la faillite.

Avec la montée en force de cette crise à la fois sanitaire et économique, des observateurs étaient tentés de croire que la France aurait à enregistrer le niveau record de son histoire en matière de défaillance d’entreprises. Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’avec le ralentissement ou l’arrêt forcé des activités, nombreuses sont les structures à éprouver quelques peines pour répondre à leur besoin de trésorerie, tant elles sont affaiblies financièrement.

Mais il suffit de porter un regard sur les données enregistrées à fin septembre dernier pour se rendre compte que par rapport en 2019, le nombre de sociétés forcées de mettre les clés sous la porte a reculé d’une façon considérable. La crise sanitaire y serait pour beaucoup.

Le nombre d’entreprises défaillantes s’est effondré

En 2014, la France comptait 61 555 entreprises défaillantes sur son territoire. Depuis, la tendance est la baisse pour se retrouver à 50 126 l’année dernière. Mais il semblerait que ce ne soit pas suffisant puisqu’aux dernières nouvelles de plus belles prouesses ont été enregistrées à fin septembre 2020 affichant quelque 36 142 cas à son actif. Soit, à un tiers de moins par rapport en 2019 sur la même période.

Ce qui est d’ailleurs une bonne nouvelle selon les analystes précisant que sans ce recul :

Des milliers de firmes en pleine forme auraient disparu, entraînant une destruction massive d’emplois et la mise au rebut de nombreuses machines.

Et ces dernières ne sont pas les seules puisque les entreprises qualifiées de « Zombies », ces structures qui auraient dû disparaitre avant la pandémie, ont également survécu. Ce qui ne serait pas bon signe selon les observateurs expliquant que :

L’augmentation de la survie de ces entreprises à faible productivité, au bord de la sortie, accroît la congestion du marché et limite la croissance des entreprises plus productives.

Et d’ajouter :

Elles sont moins productives, moins profitables, embauchent et investissent moins.

La crise sanitaire y serait pour beaucoup

Selon les analystes, cette chute des défaillances d’entreprises enregistrée en septembre n’est pas le fruit du hasard en notant que contrairement à ce que l’on pouvait le penser, la crise sanitaire y serait pour beaucoup.

Pour étayer ces dires, ils ont fait savoir qu’en forçant le pays à enclencher les mesures de confinement, la pandémie a permis à des milliers d’entreprises au bord de la faillite d’éviter de passer au-devant des tribunaux commerciaux pour les procédures collectives. Une aubaine leur permettant d’obtenir une période de sursit d’autant qu’en parallèle, les solutions à l’amiable pour régler les difficultés sont fortement encouragées notamment à travers la conciliation ou le mandat ad hoc.

Et comme si cela ne suffisait pas, l’épidémie et ses conséquences économiques ont également incité les pouvoirs publics à mettre sur pied différents dispositifs d’aides leur permettant de survivre. Entendons par là le prêt garanti par l’État, le report des paiements d’impôts et de cotisations sociales ou encore le chômage partiel.

Soit, autant de mesures qui ont notamment joué en faveur de ces fameuses entreprises zombies qui, selon les observateurs, auront vite fait de se retrouver en très mauvaise posture dès la fermeture de ces robinets budgétaires.

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