Bercy annonce de nouvelles aides à la trésorerie des entreprises

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L’économie française s’est relevée avec une vitesse surprenante depuis le début de l’année. Pourtant, les entreprises se heurtent toujours aux difficultés d’approvisionnement en composants électroniques et en matières premières. Pour surmonter cette situation, le gouvernement déploie de nouveaux dispositifs ciblant les PME des secteurs les plus touchés par cette crise.

Peu après le début de la crise sanitaire, le gouvernement a promis de soutenir les entreprises « quoi qu’il en coûte ». Cet engagement s’est traduit par une série d’aides financières, fiscales et sociales, sous forme de :

  • Prêt garanti ;
  • Report de remboursement des charges sociales ;
  • Dispositif de chômage partiel.

Alors que l’économie a repris une cadence « normale », l’État a annoncé la fin de cette stratégie d’accompagnement tous azimuts. Néanmoins, le ministre de l’Économie affirme que les PME en difficulté continueront de bénéficier des nouvelles aides contre les difficultés d’approvisionnement en :

  • Composants électroniques ;
  • Matières premières.

Un prêt pour l’industrie avec différé d’amortissement

Premier concerné par la pénurie de matières premières, le secteur industriel voit son besoin de trésorerie s’envoler au même rythme que l’inflation des coûts d’approvisionnement. Pour soulager les entreprises de l’industrie, le ministre de l’Économie a annoncé le lancement d’un prêt dédié, opéré par Bpifrance.

Au total, le gouvernement et Bpifrance consacreront une enveloppe de 700 millions d’euros aux entreprises industrielles. Sur ce total, 400 millions seront destinés aux redéploiements de crédit. Ce nouveau prêt pour l’industrie a pour vocation de financer le fonds de roulement des entreprises. Certaines sociétés pourront l’utiliser pour consolider leur structure financière. Son objectif consiste à soulager les entreprises industrielles de la pression relative au BFR et les aider à poursuivre leurs investissements.

Bercy ne souhaite surtout pas stopper la croissance économique, réévaluée à 6,7 % cette année, grâce aux retombées financières de ce crédit pour l’industrie. Concrètement, les bénéficiaires peuvent obtenir un prêt long terme de 50 000 euros à 5 millions d’euros. La durée de remboursement s’étale sur 10 ans. Le dispositif prévoit deux ans de différé d’amortissement du capital. Ce montage permet à l’emprunteur de lisser ses mensualités et de ne pas altérer ainsi sa capacité de remboursement, alors que les premières échéances du PGE contracté en 2020 arrivent au printemps.

Prolongement du PGE et prêt à taux bonifié

Outre le prêt pour l’industrie, Bercy annonce le prolongement des prêts garantis par l’État jusqu’en juin 2022. La distribution des PGE devait initialement s’arrêter au 31 décembre 2021. Bruno Le Maire a aussi confirmé l’étalement du paiement des reports de charges fiscales et sociales accordés avant juin 2021. Cette mesure apportera surtout un grand bol d’air frais aux entreprises de l’électronique et de l’industrie automobile, particulièrement affectées par les difficultés d’approvisionnement en composants électroniques. Le ministre de l’Économie a aussi officialisé la reconduction des prêts à taux bonifié et les avances remboursables, qui peuvent être cumulés avec un PGE.

En parallèle, le gouvernement assouplira les conditions d’octroi de ces aides. Enfin, l’exécutif annonce le déploiement de cellules de médiation et de crise dans les secteurs :

  • Du BTP ;
  • De l’électronique.

Ces aides arrivent au bon moment pour les secteurs industriels, surtout pour les acteurs de :

  • La métallurgie ;
  • L’automobile ;
  • Le BTP ;
  • L’électronique.

D’après une enquête menée par la Banque de France début décembre, 56 % des entreprises du BTP disent ressentir l’impact financier de la pénurie de matières premières. Cette proportion monte à 57 % chez les groupes industriels.

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