L’UAE estime que le plan d’accompagnement des indépendants est mal adapté à la situation des autoentrepreneurs et propose une solution

homme devant son ordinateur

Depuis la sortie de crise, les dispositifs se multiplient pour soutenir la fibre économique dans la relance. Les indépendants font partie de ceux à avoir droit à un mécanisme d’accompagnement qui leur sont dédiés. Seulement voilà, les autoentrepreneurs, à travers l’UAE, estiment que cette mesure n’est pas adaptée à leur situation.

Le 25 mai 2021 fut la date choisie par Bercy et les Urssaf pour la présentation du plan d’accompagnement dédié aux indépendants pour la sortie de crise. C’est aussi depuis ce jour que l’Union des autoentrepreneurs (UAE) a fait preuve de sa déception en faisant valoir que pour différentes raisons, ce dispositif est plutôt adapté à la situation des indépendants qu’aux autoentrepreneurs face à un mur de dettes personnelles à cause de la crise.

De ce fait, François Hurel, l’homme à la tête de cet organisme estime que la mise en place d’un dispositif d’aide spécifique serait nécessaire en profitant de l’occasion pour avancer une solution qui devrait permettre aux professionnels concernés de se sentir moins marginalisés.

L’UAE œuvre pour la mise en place d’une aide spécifique

Dans un communiqué publié conjointement en début juin, l’UAE et l’UNION, l’association dédiée aux indépendants rattachés à la CFDT ont fait savoir que la crise sanitaire a bien fait de mettre les autoentrepreneurs tricolores dans une situation financière peu enviable. Ce, en précisant que :

Cette période de confinement a généré pour ces 2,5 millions d’autoentrepreneurs un mur de dettes personnelles et ils se retrouvent dans une situation de risque de liquidation de leur activité et de faillite personnelle.

Dans ces conditions, ces organismes estiment que ces professionnels auraient du mal à assurer la relance de leurs activités que pour les aider, la mise en place d’une mesure d’accompagnement spécifique serait la bienvenue. Celle qui leur permettrait de disposer d’une ressource financière suffisante pour satisfaire leur besoin de trésorerie.

En ce sens, l’UAE a tenu à faire savoir que :

Il faut les aider à hauteur de 500 à 700 euros par mois, pendant les six mois à venir.

Ce qui, in fine, représenterait 40% du chiffre d’affaires de ces professionnels générant en moyenne 18 000 euros par an. Du moins, pour la grande majorité d’entre eux étant donné que seuls 30% parviennent à atteindre la barre des 35 000 euros.

Le plan d’accompagnement est inadapté

Faisant partie de l’univers des indépendants, les autoentrepreneurs sont censés profiter des avantages du plan d’accompagnement récemment mis en place par le gouvernement et les Urssaf. Ce qui n’est pourtant pas de l’avis de l’UAE qui ne s’est pas retenu pour démontrer sa déception en faisant valoir que :

Ce plan, aussi efficace soit-il pour les indépendants, n’est pas bien calibré pour les autoentrepreneurs.

Pour expliquer ce point de vue, l’Union a jugé utile de rappeler les grandes lignes de ce dispositif :

  • Des réductions sur les cotisations sociales ;
  • Des échéanciers sur le remboursement des dettes sociales.

À François Hurel d’expliquer :

À la différence des autres indépendants dont les cotisations sociales sont assises sur le bénéfice déclaré et qui ont un minimum annuel à payer, les autoentrepreneurs ont leurs cotisations sociales assises sur leur chiffre d’affaires. Mais la crise sanitaire a empêché un grand nombre d’entre eux de travailler... Ils n’ont donc pas contracté de dette sociale.

François Hurel

Ce qui explique en outre le choix de cet organisme d’avancer la solution susmentionnée en s’adressant essentiellement au ministère en charge des Petites et moyennes entreprises qui a également donné son avis sur le sujet :

S’il n’y a pas de dette, tant mieux ! Mais ce n’est pas vrai dans toutes les situations. Il y a des autoentrepreneurs qui ont contracté une dette sociale que le plan d’accompagnement permettra d’apurer. La réponse est donc bien adaptée.
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