En France, différents rapports démontrent que les entreprises sont sorties presque indemnes de la crise notamment, grâce aux dispositifs mis en place par le gouvernement pour les soutenir. Ce qui est déjà une bonne nouvelle pour les structures entrepreneuriales sauf qu’en parallèle, les auteurs de ces études s’accordent à dire que ces dernières auront encore à relever des défis majeurs imposés par la relance.
Chambre des commerces, Banque de France ou encore BPI France… nombreux sont les organismes à publier des rapports sur les impacts de la crise sanitaire sur la santé financière des entreprises tricolores.
En portant un regard sur les données publiées dans ces notes, il serait facile de croire que ces dernières sont sorties presque indemnes de cette période difficile, grâce au PGE, aux fonds de Solidarité à l’affacturage, aux reports des charges et autres dispositifs de soutien lancés en leur faveur.
Ainsi, tout porte à croire que le pire est derrière maintenant que l’heure de la relance a sonné. Mais ce n’est pas encore le moment de baisser la garde selon Banque de France estimant que les risques sont encore bien réels avec les défis imposés par la reprise.
Selon différents rapports publiés récemment, le pire est derrière pour les entreprises tricolores qui ont fait preuve d’une résilience particulière face à la crise. Pour le dire, il suffit de porter un regard sur les différents indicateurs pointant dans ce sens. À commencer par la défaillance d’entreprise tant redoutée qui a nettement reculé, alors que l’explosion était à craindre de ce côté. Au ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance d’ajouter :
L’effet des mesures de soutien s’observe également sur la solvabilité, alors que la part d’entreprises insolvables aurait augmenté de 8,3 points sans soutien public, cette hausse est limitée à 3 points par le soutien public.
Mieux encore, le nombre d’entreprises créées a progressé de 4% en 2020 par rapport en 2019 pour s’établir à quelque 848 200 nouvelles structures principalement orientées vers les activités liées à l’environnement, au numérique à l’immobilier et au transport.
De bonnes nouvelles avec lesquelles s’ajoute la bonne tenue de la trésorerie pour la grande majorité.
Grâce aux mesures de soutien, la fibre économique tricolore a certes fait preuve d’une résistance particulière face à la crise du Covid-19. Mais d’après les observateurs, ce n’est pas encore l’heure pour baisser la garde. À la Banque de France de partager son point de vue sur le sujet en précisant dans une note que :
6 à 7% du total des entreprises cotées pourraient être confrontés à des difficultés lors de la levée des mesures d’accompagnement (…) Cette proportion est plus élevée dans certains secteurs, le plus touché par la crise étant logiquement celui de l’hébergement-restauration où elle atteint 10 à 13%.
Ainsi, cette institution financière estime qu’en cette période de relance, les différentes structures continuent d’être exposées aux risques de défaillance ou d’insolvabilité. Ce, en faisant essentiellement allusion aux sociétés déjà fragilisées avant 2020 et aux filières les plus impactées par la crise dont l’évolution dépendrait de différents paramètres liés aux aides publiques :
À ceux-là s’ajoutent les différents défis que les dirigeants auront à relever en faisant allusion à la concurrence qui aura tendance à se renforcer, aux difficultés de recrutement de personnel spécialisé ou encore aux investissements. Concernant ce dernier point, il faut d’ailleurs préciser qu’avec un taux d’endettement relativement élevé, ces dernières ne pourront compter que sur des conditions de crédit favorables pour financer leurs projets.
