En juin, l’optimisme des entrepreneurs tricolores était à son apogée

jeunes qui travaillent

Après IHS Markit, c’était le tour de l’Insee de publier un rapport traitant le sujet sur le moral des entreprises depuis la réouverture. Les notes qui ont permis de découvrir qu’en juin, les incertitudes engendrées par la crise se sont estompées en cédant la place à l’optimisme qui était d’ailleurs à son apogée.

Depuis le début de la crise, nombreuses sont les enquêtes démontrant que les dirigeants d’entreprise vivaient constamment dans la crainte et l’incertitude. Non pas sans raison puisqu’à cause de l’arrêt ou du ralentissement de leurs activités, ils étaient bien nombreux à essuyer des baisses de revenus les empêchant de satisfaire convenablement leur besoin de trésorerie.

Mais cette époque est désormais révolue si l’on croit le baromètre du climat des affaires publié récemment par l’Insee démontrant qu’après plus d’une année d’évolution dans le noir, les entrepreneurs tricolores sont finalement parvenus à percevoir le bout du tunnel. Mieux encore, ils ont fait preuve d’un optimisme certain qui s’est principalement manifesté auprès des professionnels des secteurs les plus impactés.

Le climat des affaires s’est considérablement amélioré

Dans un rapport récent, l’IHS Markit, à travers une enquête mensuelle, a démontré qu’après onze mois de marasme, l’indice de l’activité globale en France a atteint son plus haut niveau en juin en frôlant la barre des 57,1 points.

Une bonne nouvelle que l’Insee a vite fait de renforcer quelques jours après en faisant valoir que depuis la réouverture, le climat des affaires a progressé de 5 points sur un mois pour s’établir à 113 points. Une belle performance selon cet organisme rappelant que le niveau record enregistré peu de temps avant la crise financière est ainsi dépassé en faisant allusion à la mi-2007 durant laquelle, la note la plus élevée était de 110,7 points. À l’Insee d’ajouter :

Le solde sur les perspectives générales d’activité atteint son plus haut niveau depuis 2000.

Dans les détails, l’Institution a tenu à souligner que cette prouesse, le système le doit principalement aux filières les plus impactées par la crise sanitaire auprès desquelles le climat des affaires s’est amélioré de 6 points contre 3 points pour le commerce de détail et un niveau relativement élevé pour les industriels. En ce qui concerne ces derniers, l’Insee a précisé que :

Depuis le début de l’année, les industriels sont chaque mois plus nombreux à annoncer une augmentation probable de leurs prix de vente.

Soit, autant d’indicateurs expliquant le choix de la Banque de France de revoir à la hausse sa prévision de croissance du PIB 2021 pour l’élever à 5,75%.

L’optimisme fait son come-back après des mois d’absence

En portant un regard sur ces données, les analystes s’accordent à dire qu’après plusieurs mois d’absence, l’optimisme fait son come-back auprès des entrepreneurs. En ce sens, le directeur de la conjoncture de Rexecode ne s’est d’ailleurs pas retenu pour dire que :

L’optimisme l’emporte sur les incertitudes, ce qui n’était pas le cas il y a un an.

Un point de vue partagé par le chef économiste d’Oddo BHF ajoutant que :

Il y a l’espoir d’avoir pris le dessus sur la pandémie de manière durable.

Pour arriver à ces conclusions, ces observateurs ont ainsi fait savoir que le dynamisme de la demande y est pour beaucoup tout comme l’avancée des campagnes de vaccination accordant à ces professionnels l’espoir d’une reprise durable et dynamique des activités. D’après ce responsable de chez Oddo BHF :

Après un début d’année morose, il va y avoir une vive accélération de la croissance au second semestre.

Ainsi, ces experts estiment que les perspectives sont plutôt positives en notant toutefois que face au redémarrage simultané de la production, ces professionnels auront à faire face à des difficultés d’approvisionnement.

Retour au de page