Les commerçants manifestent leur détresse face au nouveau confinement

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Très touchés par le troisième confinement décidé par le gouvernement, les commerçants font part de leur lassitude et des difficultés financières auxquelles ils font face. Dès l’annonce des nouvelles restrictions strictes, leurs représentants pointent du doigt son manque d’empathie et réclament la mise en œuvre d’aides financières concrètes… et rapidement.

Comme les deux épisodes précédents l’ont démontré, un confinement plus ou moins strict à l’échelle nationale pèse lourdement sur l’économie nationale. Presque toutes les entreprises en subissent les conséquences, en particulier les acteurs :

  • du tourisme ;
  • de la restauration ;
  • de l’évènementiel.

Les commerçants souffrent également de ces mesures de restrictions strictes, mais semblent relativement ignorés par les décideurs politiques.

C’est le ressenti de la Fédération du commerce et de la distribution, qui demande plus de considération de la part du gouvernement. Les commerçants souhaitent aussi que l’État déploie des aides financières concrètes pour les aider à se relancer après la crise.

Le commerce français demande plus de soutien et des aménagements

Les deux confinements de 2020 ont mis à rude épreuve les réserves de cash des commerces non essentiels, contraints de baisser les rideaux pendant plusieurs semaines. Certes, le fonds de solidarité et le PGE ont permis à des milliers d’entre eux de survivre à cette période d’arrêt et de financer leur besoin de trésorerie. Les contraintes renforcées en début d’année ont toutefois posé des défis supplémentaires pour le secteur du commerce et de la distribution. Le troisième confinement strict décidé fin mars n’arrange en rien les choses. La Fédération du commerce et de la distribution ne masque pas son désarroi face à la situation et lance un appel à l’aide à l’exécutif.

Important Selon l’association, tout le secteur aura besoin d’aides financières conséquentes, qui méritent de figurer dans un plan de relance II en cours d’élaboration.

La FCD souhaite notamment que l’État soutienne financièrement les investissements réalisés par les commerçants en vue d’une reprise prochaine de l’économie nationale. Ces derniers réclament également la réouverture des magasins de plus de 10 000 m2 considérés comme essentiels, mais qui ont dû baisser les stores lors du troisième confinement. C’est notamment le cas des enseignes de bricolage comme Castorama, Darty et Leroy Merlin, dont les produits sont pourtant reconnus comme indispensables aux réparations d’urgence.

De même, les commerçants de matériel informatique se retrouvent obligés de fermer, alors qu’ils fournissent matériels et assistance aux salariés en télétravail. Enfin, les grands centres commerciaux aspirent à ce que leurs locataires puissent faire du « click and collect » et continuer à vendre en dépit du contexte sanitaire.

Plus d’aides financières et plus de considération

Le directeur général de l’Alliance du commerce regrette l’absence de mention du sort des commerçants lors de l’annonce des mesures d’accompagnement du troisième confinement. Cette omission serait, selon lui, le signe d’un manque d’empathie vis-à-vis des acteurs du commerce et de la distribution.

Important Pourtant, les commerçants ont bel et bien participé aux pourparlers avec le ministère de l’Économie au sujet des aides financières destinées aux enseignes fermées ou qui ont subi une perte d’activité de plus de 50 % en janvier et février.

Les représentants des commerçants soulignent les limites de ce dispositif, qui excluent les boutiques ayant perdu plus de 40 % de leurs ventes, mais qui restent en dessous de la barre des 50 %. Pour soutenir ces entreprises, ils réclament le renforcement des aides, en particulier la prise en charge des loyers commerciaux par l’État.

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