Certaines entreprises éprouveront plus de mal que d’autres dans la relance de leurs activités

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Le cabinet ARC à travers Denis Le Bossé, son président-fondateur a partagé son point de vue concernant les conséquences de la montée en force des retards de paiement constatée depuis le début de la crise. Les nouvelles ne sont pas des plus encourageantes si l’on croit cet expert pensant à une relance ardue pour certaines entreprises.

Alors qu’en 2020, les entreprises supportaient de plein fouet les conséquences de la crise, l’on s’accorde à dire qu’elles étaient en mesure de répondre pleinement à leur besoin de trésorerie notamment, grâce aux dispositifs mis en place par le gouvernement pour les soutenir.

Un défi de relevé pour ces dernières qui auront encore à faire face à d’autres difficultés selon Denis Le Bossé faisant allusion aux impacts négatifs des retards de paiement sur leurs activités. À la tête d’un organisme spécialisé dans le recouvrement de créances, cet homme est en effet bien placé pour dire que ces défauts ne manqueront pas de faire figure d’obstacle à la relance de certaines d’entre elles.

La relance sera plus ardue pour certaines entreprises

En partageant son point de vue, Denis Le Bossé a fait savoir que la relance sera plus ardue pour certaines structures une foi le moment venu, c’est-à-dire à la sortie de crise. Ce, en faisant allusion à celles qui ne disposeront plus d’assez de liquidités en leur portée pour satisfaire le besoin de trésorerie s’y référant. Dans ce sens, cet analyste a d’ailleurs tenu à souligner que :

Les entreprises qui ont déjà consommé leur PGE vont devoir trouver d’autres sources de financement pour amorcer le redémarrage.

Denis Le Bossé

Ainsi, M. Le Bossé estime que le problème sera essentiellement d’ordre financier en s’acharnant essentiellement sur les organismes de petite taille en prenant compte du fait que :

Entre septembre 2019 et septembre 2020, les grandes entreprises n’ont représenté que 11% des amendes pour retard de paiement, contre 38% pour les PME, le reste étant des entreprises de taille intermédiaire (ETI).

Denis Le Bossé

Et d’ajouter :

Les grands groupes sont parvenus, pour la plupart, à stabiliser le retard avec lequel ils s’acquittent des factures.

Denis Le Bossé

Les défauts de paiement pointés du doigt

Aux yeux du président fondateur d’ARC, ces soucis de redémarrage ne seraient pas le fruit du hasard. Ce, en pointant du doigt la part jouée par les défauts de paiement qui selon ce responsable :

Vont mettre en danger les entreprises au moment du rebond.

Denis Le Bossé

Pour étayer ces dires, cet expert a fait remarquer qu’à l’horizon 2020, les délais de règlement des factures se sont élevés à 18,6 jours en moyenne, alors qu’ils étaient encore maintenus aux environs des 10 jours à fin 2019.

Une situation qui ne manquerait pas de lester le rebond des plus affaiblis financièrement qui n’auront d’autres choix que de trouver une alternative en matière de financement. Pour les mettre sur la piste, Denis Le Bossé a ainsi mentionné l’existence de l’affacturage qui n’est cependant pas à la portée de tous tant ce mécanisme coûte cher même s’il permet un remboursement anticipé des créances.

Mais là encore, ce spécialiste a tenu à signaler l’avènement d’une tendance auprès des établissements spécialisés dans la gestion de ce genre de souci en indiquant un désengagement croissant des assureurs-crédit pour l’inciter à conclure que :

Ce cas de figure va mécaniquement entraîner un nouvel allongement des délais de paiement et des dépôts de bilan.
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