Une centaine d’hôpitaux du Grand Est auront une chance de rétablir l’équilibre financier, grâce au Ségur de la Santé

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Une centaine d’hôpitaux du Grand Est auront une chance de rétablir l’équilibre financier, grâce au Ségur de la Santé. C’est du moins, ce qui est prévu par l’un des nombreux volets de ce dispositif qui s’est fixé pour objectif d’assainir la santé financière de ces établissements en ciblant les plus en difficulté.

L’ARS, l’Agence régionale de santé a récemment annoncé une nouvelle qui devrait donner le sourire aux hôpitaux publics et privés du Grand Est. Celle faisant valoir que le pouvoir public a décidé de leur venir en aide étant conscient de la situation difficile dans laquelle ces établissements évoluent ces derniers temps.

Concrètement, l’exécutif a fait appel au Ségur de la Santé pour venir à bout de ce projet qu’il qualifie de mesure d’assainissement financier expliquant son choix d’y attribuer une enveloppe de 835 millions d’euros qui devrait permettre aux bénéficiaires de retrouver l’équilibre en leur accordant un délai pour y arriver.

Les CHU en mauvaise posture

D’après l’Agence régionale de santé, les centres hospitaliers du Grand Est sont actuellement dans une mauvaise posture qu’il s’agisse d’établissements privés ou publics. Concrètement, l’ARS a fait savoir que lestés par le poids de la dette, ces CHU traversent une période difficile depuis des années.

De quoi les empêcher de mener à bien leur mission, d’assurer la qualité de leur service ou de satisfaire leur besoin de trésorerie dans les meilleures conditions selon une source syndicale prenant en exemple les Hôpitaux universitaires de Strasbourg répertoriant plus de 12 000 salariés à leur actif. Non pas sans raison puisque ces HUS se trouvent en tête de liste des plus à plaindre en France en prenant compte de deux indicateurs majeurs :

  • Une dette de 500 millions d’euros ;
  • Un déficit annoncé pour 2021-2022 de 70 millions d’euros.

Inutile de préciser qu’avec des difficultés d’intensité inférieure, les autres établissements de cette partie du pays sont aussi embarqués sur le même bateau tout comme ceux d’Alsace, de Colmar, de Mulhouse, de Sélestat et de Saverne.

Le Ségur de la Santé pour rectifier le tir

D’après l’ARS, le Grand Est compte 97 centres hospitaliers privés et publics en difficultés que le gouvernement a décidé de soutenir à travers un dispositif lié au Ségur de la Santé. Sa stratégie, leur accorder une enveloppe de 835 millions d’euros qui devraient leur permettre de faire d’une pierre, deux coups :

  • Alléger leurs dettes ;
  • Assurer un service de bonne qualité.

Et puisque l’endettement est la source principale de leurs maux, l’Agence a fait savoir que pour bénéficier de cette mesure, ces établissements doivent s’engager à effacer leurs dettes en leur accordant près d’une décennie pour y parvenir. À l’ARS de préciser :

Cette aide doit contribuer à leur redonner des marges de financement. Les versements vont s’échelonner sur neuf ans, de la fin de 2021 jusqu’à 2029.

En pensant aux HUS de Strasbourg, l’organisme a aussi souligné que vu leur situation, une part conséquente (188 millions d’euros) de ce budget leur sera allouée. Une initiative saluée par Christian Prud’homme, secrétaire général FO-HUS qui a cependant tenu à faire remarquer que c’est encore loin du compte pour venir à bout des 500 millions susmentionnés pour lui permettre de dire que :

C’est un point de départ, les 188 millions, mais il faut que tout le monde se mette autour d’une table, la Région, l’ARS Grand Est, le ministère de la Santé, pour qu’on puisse établir un plan avec d’autres aides supplémentaires.
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