La Caisse nationale des Urssaf a relevé une forte reprise du marché du travail en mai 2021

 une pile de pièces de monnaie

Dernièrement, la Caisse nationale des Urssaf (ex-Acoss) a publié un rapport plus qu’encourageant en ce qui concerne le marché du travail en France hors Mayotte. La note démontrant qu’après des mois de ralentissement, les recrutements ont repris de plus belle en mai 2021 notamment, grâce à la levée des restrictions sanitaires.

En mai, le besoin de trésorerie des entreprises tricolores était plutôt concentré sur l’embauche. L’ex-Acoss le prouve dans son rapport traitant le sujet. Et les nouvelles sont plutôt encourageantes si l’on tient compte du fait que sur ce cinquième mois de 2021, l’explosion du nombre de recrutements était bien au rendez-vous, alors que la réouverture venait à peine d’être déclarée. La Caisse nationale des Urssaf affirme même que les déclarations d’embauche ont atteint un niveau record jamais enregistré depuis plus d’une décennie.

Une performance qui pourrait marquer le début d’une tendance de fond selon certains observateurs estimant cependant qu’il est encore trop tôt pour se positionner sur un aboutissement précis.

Un niveau record a été enregistré…

785 549, c’est le nombre de déclarations d’embauche enregistrées auprès de la Caisse nationale des Urssaf pour le mois de mai 2021. Une excellente nouvelle selon l’ex-Acoss soulignant qu’une aussi belle performance remonte à une quinzaine d’années pour ainsi dire qu’il s’agit là d’un niveau record jamais établi depuis 2006.

Soit dans les détails, quelque 81 400 recrutements de plus que sur la période d’avant-crise (2018 et 2019) dont 37 800 déclarations de CDI et 43 600 déclarations de CDD longs. Aux auteurs de ce rapport d’expliquer :

Outre la dynamique des embauches liée au déconfinement, cette hausse traduit la configuration favorable du mois de mai, les lundis de fin de mois (comme le 31 mai 2021) enregistrant classiquement un pic d’embauches au titre du mois suivant.

Et d’ajouter :

C’est un effet de rattrapage, d’autant qu’il s’agit de CDI et de CDD de plus d’un mois.

En ce sens, ces experts ont tenu à faire remarquer que depuis le début de l’année, la qualité d’embauche est bien au rendez-vous. Ce, en prenant compte du fait que durant le premier trimestre, la part de CDI et de CDD longs déclarée a nettement progressé par rapport en 2019 pour s’élever respectivement à 17,6% et 19,6%.

… Mais il est encore tôt pour espérer un dynamisme permanent

En portant un regard sur ces données, les observateurs s’accordent à dire qu’il s’agit là d’une performance plus qu’encourageante. Toutefois, ils pensent qu’il est encore tôt pour espérer un dynamisme permanent. C’est du moins, le point de vue d’Éric Heyer s’exprimant en ces termes :

Le marché du travail va mieux, qu’il va aller de mieux en mieux, sauf détérioration sanitaire, à défaut de pouvoir encore dire qu’il va bien.

Éric Heyer

Dans ce sens, cet économiste rattaché à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estime que, malgré cette belle prouesse, la prudence est de mise en rappelant que :

Si les déclarations d’embauches sont importantes, ce qui compte à l’arrivée, c’est le nombre de personnes en emploi.

Ce qui vient étayer les prévisions de l’Unédic estimant que le système devrait attendre jusqu’à l’horizon 2022 pour espérer retrouver son dynamisme d’avant-crise en faisant allusion à l’emploi salarié affilié à l’assurance-chômage.

Pour y trouver une explication, il faudrait regarder du côté de l’Insee avançant que par rapport à fin 2019, quelque 210 000 emplois manquaient encore à l’économie française à fin mars 2021. Un manque à gagner que les employeurs pourraient bien rattraper selon cette institution qui, pour sa part, a fait savoir que :

Si les embauches restent soutenues d’ici à la rentrée de septembre, alors le rattrapage est à portée de vue.
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