SoftBank persiste à soutenir financièrement WeWork malgré la sous-performance de cette dernière

capture ecran du site WeWork

SoftBank persiste à soutenir financièrement WeWork malgré la sous-performance de cette dernière. Pour le dire, il suffit de prendre en compte le fait que cette banque a encore injecté plus d’un milliard d’euros dans cette Startup, alors que cette dernière n’arrête pas de récolter des résultats décevants associés à un business modèle douteux.

Aider WeWork à répondre à son besoin de trésorerie, il s’agit là de l’une des activités sur laquelle SoftBank a concentré ses efforts dernièrement. La preuve, cette enseigne bancaire s’est, une fois de plus, engagée à accorder un crédit de 1,1 milliard de dollars à cette Startup spécialisée dans la location de bureaux en coworking, alors qu’elle y a déjà beaucoup investi.

Une décision que certains observateurs qualifieraient d’insensée en prenant en compte différents paramètres comme les pertes de plusieurs millions de dollars enregistrées au premier trimestre de cette année ou encore l’échec cuisant de son introduction en bourse en été de l’année dernière.

Softbank parie sur le mauvais cheval

D’après certains analystes, Softbank parie sur le mauvais cheval en s’obstinant à prêter 1,1 milliard de dollars à WeWork, alors que ce conglomérat japonais a déjà investi plusieurs milliards de dollars dans cette entreprise spécialisée dans la location de bureaux partagés.

Pour ces observateurs, cette banque est en effet en train de commettre une erreur en renflouant, une fois de plus, la trésorerie de cette Startup désormais connue pour ses échecs ne serait-ce que d’énumérer le fait qu’en septembre 2019, elle a été contrainte de renoncer à sa cotation à la Bourse de Wall Street. Ce, pour la simple raison qu’elle n’était pas en mesure de freiner la chute du coût souhaité pour son IPO et que les critiques concernant son modèle économique ne faisaient que s’accentuer pour la forcer d’ailleurs à mettre un terme à son ambition démesurée de grandir à tout prix en investissant d’une manière démesurée dans l’achat de bureaux.

Et comme si cela ne suffisait pas, ces analystes ont également retenu le fait qu’au premier trimestre de cette année, WeWork a essuyé une perte colossale de 671 millions de dollars notamment en lien avec la crise sanitaire du coronavirus, mais également à cause des coûts de restructurations élevés à 116 millions de dollars dont une bonne partie dédiée à des indemnités de licenciement.

Soit, autant de points négatifs rendant contradictoires le choix de Softbank à continuer de soutenir cette entreprise en notant cependant que pour sa défense, cette enseigne bancaire a fait savoir qu’elle y avait déjà dépensé plus qu’il n’en faut pour la laisser couler en précisant qu’en procédant ainsi, elle s’est engagée à racheter WeWork d’une manière progressive.

WeWork plaide pour sa défense

Aux yeux des observateurs, le choix de Softbank à soutenir financièrement WeWork est certes contradictoire même si cette banque japonaise y voit une aubaine pour devenir actionnaire majoritaire de cette entreprise. Mais il faut dire qu’il ne s’agit là que de leur point de vue, puisque ce spécialiste de la location de bureaux en coworking a avancé certains éléments pour sa défense en soulignant que :

Bien que les revenus soient en baisse par rapport au premier trimestre en raison de l'arrêt de l'activité liée à la pandémie de Covid-19, notre assise financière ainsi que notre pipeline de ventes continuent de se renforcer.

Dans cette optique, Kimberly Ross, sa CFO a fait savoir que, grâce à cet emprunt de 1,1 milliard de dollars, la trésorerie et l’engagement de trésorerie de l’entreprise s’est renforcée à hauteur de 4,1 milliards de dollars.

Tout cela pour dire que la situation de l’enseigne n’est pas aussi critique qu’elle veut laisser croire même si par rapport au premier trimestre, le nombre de ses membres a baissé de 12% entre avril et juin pour s’établir à 612 000 contre 639 000 en rassurant cependant que ces derniers sont composés à 48% de clients entreprises. Plus encore, l’enseigne a tenu à souligner que ses ventes se sont établies à 882 millions de dollars donnant la preuve que son état financier demeure encourageant.

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