Près de la moitié des PME s’en sortent bien mieux que prévu

travail en PME

Bpifrance Le Lab a réalisé son enquête de conjoncture des PME auprès d’un échantillon de 5500 entreprises. Les résultats montrent qu’elles ont bel et bien été durement touchées par la crise actuelle, mais elles restent confiantes quant à leur capacité à la surmonter. En ce moment, elles reprennent progressivement leurs activités.

En raison de la crise liée à l’épidémie du nouveau coronavirus, la trésorerie des petites et moyennes entreprises connaît une nette dégradation. Elles ne seraient pas surprises si leur chiffre d’affaires affiche un net recul pour l’année 2020. Toutefois, grâce aux mesures de soutien adoptées par l’État, elles estiment qu’elles devraient mieux s’en sortir qu’on le pense.

La crise bouleverse les organisations et conditions de travail au sein des PME et occasionne des pertes non négligeables. Certes, certaines d’entre elles envisagent quand même un retour à la normale rapide, mais d’autres pensent que cela sera encore difficile à anticiper.

Les impacts de la crise actuelle sur les petites et moyennes entreprises

Bpifrance Le Lab a publié les résultats de sa 71e enquête de conjoncture des PME. Le laboratoire d’idées en réalise tous les semestres et la dernière étude effectuée a permis de mesurer les conséquences de la crise sur ces entreprises.

Les PME font partie des entreprises qui souffrent particulièrement de la crise. Leur chiffre d’affaires a brutalement chuté. Leurs projets d’embauche et d’investissement ont dû être révisés de manière drastique. Elles sont effectivement nombreuses à avoir anticipé un report d’activités.

ImportantD’autre part, le niveau des intentions d’embauche est meilleur par comparaison avec celui connu lors de la crise de 2008,

Malgré le fait que la situation financière des petites et moyennes entreprises s’est beaucoup dégradée. Selon les experts de Bpifrance Le Lab, la Covid-19 a eu moins d’impact sur l’emploi parce que les PME ont eu massivement recours au dispositif d’activité partielle.

Les résultats de l’enquête en chiffres

Cette année, les PME prévoient un recul de 15 % de leur chiffre d’affaires, qui est notamment dû à :

  • la difficulté à produire de la même manière qu’avant la crise ;
  • les contraintes de sécurité sanitaire imposées ;
  • la fermeture réglementaire des entreprises.

Par ailleurs, 20 % des dirigeants mettent cette dégradation sur le compte :

  • de l’approvisionnement réduit auprès des fournisseurs ;
  • du manque de débouchés.

Afin de satisfaire leur besoin de trésorerie, l’État a mis en place différentes mesures d’aide ayant permis à

Important39 % des entreprises interrogées de juger les difficultés qu’elles rencontrent surmontables, contre 3 % qui pensent le contraire.

Rappelons que parmi les dispositifs adoptés figurent :

  • les reports de charge ;
  • le chômage partiel ;
  • le prêt garanti par l’État.

51 % des entreprises sondées affirment avoir souscrit ce dernier afin de préserver leur trésorerie. 59 % d’entre elles ont gardé une grande partie du crédit pour disposer de liquidités suffisantes pour les mois à venir.

D’autre part, presque la moitié des dirigeants questionnés par Bpifrance Le Lab estiment avoir les moyens de se relever de la crise. Ils sont 46 % à envisager un retour rapide à la normale, contre 53 % qui jugent cela difficile à prévoir. Philippe Mutricy a affirmé :

Leur regain de confiance laisse espérer que le pic de la crise de Covid-19 est maintenant derrière nous.

Philippe Mutricy.

Le directeur des études de Bpifrance a expliqué que la reprise de l’activité s’effectue déjà de manière progressive. Il ajoute :

8 sur 10 gérants disent maintenir ou tout simplement décaler leur projet.
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