Martelée de toute part, la filière vitivinicole s’expose à une chute des ventes de 13% au niveau mondial

0921_activite-viticole.jpg

Le cabinet IWSR a récemment rendu publique une prévision quelque peu inquiétante concernant la filière vitivinicole qui s’expose désormais à une chute des ventes de 13% au niveau mondial. Ce, en prenant en compte les différents facteurs lestant l’essor du secteur pendant des mois notamment depuis la crise sanitaire du coronavirus.

Durant ces 5 derniers mois, les entreprises de la filière vitivinicole se sont mobilisées auprès des gouvernements, des banques ainsi que de l’Union européenne. Leur objectif, obtenir de l’aide auprès de ces derniers puisque bientôt, elles n’auront plus assez de ressources financières en leur portée, ne serait-ce que pour répondre à leur besoin de trésorerie.

Tout simplement parce que depuis la crise, elles éprouvent beaucoup de mal à écouler leurs stocks, alors qu’il s’agit là de leur principale source de revenus. Et d’après les constats, tout indique qu’elles ne sont qu’au début de leur peine puisque d’après les analystes, elles devront s’attendre à voir les ventes reculer de 13% au niveau mondial pour l’ensemble de l’année. Une mauvaise nouvelle portée par différents facteurs.

La filière est martelée de toute part

Fortement exportatrice, la filière vin n’a eu de cesse d’évoluer dans un contexte environnemental des plus difficiles depuis des mois mettant dans une mauvaise posture la bonne tenue du commerce international si ce n’est que d’énumérer les sanctions américaines en réponse au Brexit ou la crise à Hong-kong, cette plateforme-clé des vins en Asie.

Soit, des difficultés conjoncturelles que les professionnels du domaine ont réussi à surpasser tant bien que mal. Du moins, jusqu’à ce que l’épidémie du coronavirus ne fasse son entrée en plongeant le monde dans une crise sanitaire sans précédent en exacerbant la situation de ces derniers qui est déjà peu supportable.

Ce, en mettant à l’arrêt les déplacements des forces commerciales (ports saturés, activité aéroportuaire et portuaire immobilisée) suite aux fermetures des frontières et la mise en place des mesures de confinement adoptées par de nombreux pays.

Et comme si cela ne suffisait pas, il faut également noter que cette pandémie a aussi mis à mal les marchés internes en mettant en échec les foires aux vins, l’œnotourisme et en engendrant la suspension des activités du CHR (cafés, hôtels, restaurants).

Les conséquences sont importantes

Malgré sa résilience face à ses nombreuses attaques, la filière vitivinicole a pourtant commencé à montrer des signes d’affaiblissement, si ce n’est que de prendre en exemple le cas du 1er exportateur mondial à la fois 2ème producteur et consommateur et 3ème plus grande superficie de vignoble. Entendons par là la France qui a vu ses exportations baisser de 16% en volume et de 36% en valeur durant les quatre premiers mois de 2020.

La preuve que les conséquences de l’arrêt des activités commerciales sont relativement importantes pour les spécialistes du domaine dans l’Hexagone, mais également partout dans le monde qui, d’après les prévisions du cabinet IWSR, devraient s’attendre à une chute des ventes à hauteur de 13% pour cette année.

Et il ne s’agit là que d’un détail, si l’on tient compte du fait qu’en France, mais aussi à l’étranger, les stocks excédentaires sont actuellement estimés à 3 millions d’hectolitres donnant la preuve que la profession est désormais en très mauvaise posture si l’on tient compte de l’avis de certains spécialistes expliquant que :

Les stocks constituent un incontournable dans le cycle d’exploitation des entreprises de la filière, et contribuent fortement au besoin en trésorerie.

Tout cela pour dire que la pérennité des entreprises du vin est désormais en jeu en s’exposant à d’énormes problèmes financiers suite à des pertes de revenus colossales pour les inciter à lancer un SOS auprès des pouvoirs publics, de l’Union européenne et des banques.

Retour au de page