Les entreprises ne sont pas encore tirées d’affaire face à la crise et ont encore besoin de soutien

 Professionnel dans un bar à café

Les entreprises ne sont pas encore tirées d’affaire face à la crise et ont encore besoin de soutien. C’est du moins, ce que sont laissés croire certains observateurs qui, en prenant compte de différents éléments pensent que le plus dur est à venir pour le secteur entrepreneurial français qui se doit de se préparer dès à présent pour en limiter les impacts.

Répondre à leur besoin de trésorerie, il s’agit là du plus défi que les entreprises se devaient de relever, alors la France était en pleine crise sanitaire en notant que différentes mesures ont été mises sur place pour les aider à y parvenir si ce n’est que d’énumérer le PGE, la prise en charge du chômage partiel ou encore le fonds de solidarité.

Soit, autant de dispositifs permettant à ces dernières de souffler. Du moins, d’une façon temporaire si l’on croit les analystes qui s’accordent à dire leurs difficultés de cash ne sont pas près de s’estomper et sont vouées à durer dans le temps. D’où l’importance de la mise en place de nouveaux plans d’aide jouant en leur faveur pour éviter la faillite en cascade.

Les entreprises ne sont pas encore tirées d’affaire

Bénéficiant de différentes mesures de soutien durant la crise, nombreuses sont les entreprises à parvenir à garder la tête hors de l’eau et ainsi éviter le naufrage. Seulement, les observateurs estiment que leur portée est limitée dans le temps étant donné qu’elles permettent essentiellement de répondre à un besoin financier de très court terme. Une autre manière pour François Perret, Directeur général de Pacte PME de dire que :

Les difficultés de cash des entreprises ne vont pas disparaître subitement. On estime qu’elles pourraient durer plusieurs années.

François Perret.

Plus encore, ce diplômé de l'ENA et Sciences Po a même ajouté que :

Les faillites devraient se multiplier, les 275 plans sociaux enregistrés sur cinq mois (entre mars et le 19 juillet dernier) ne constituant qu’une première vague relativement contenue.

François Perret.

Ce qui laisse entrevoir un avenir morose pour le secteur entrepreneurial français qui, d’après ce fondateur de l'Institut Anaxagore serait porté par différents facteurs en commençant par les effets des mesures de soutien alourdissant prochainement le cas de certains acteurs en soulignant que :

Le ralentissement d’activité a touché des entreprises déjà très endettées et qui vont devoir, pour celles qui en ont bénéficié, commencer à rembourser dès le printemps prochain un PGE à des taux sécurisés seulement pour la première année.

Un nouveau défi avec lequel viennent s’ajouter :

  • La remontée des cas de covid-19 depuis quelques semaines renforçant les incertitudes lestant la mobilisation à la reprise et renforçant le ralentissement des activités ;
  • Le retard d’investissement porté par la crise financière de 2008 et accentué par la crise sanitaire du covid-19 à la source d’un énorme déficit en fonds propres.

À François Perret d’ajouter en ce qui concerne ce dernier point :

Il y a toutes les raisons de penser qu’avec l’affaiblissement supplémentaire de la rentabilité des entreprises induite par la présente crise, c’est bien vers une perte durable des capacités d’investissement des entreprises françaises (Rexecode) qu’on se dirige.

François Perret.

Les mesures de soutien vont se poursuivre

L’exécutif est certes conscient que les dispositifs d’aide adoptés jusqu’ici ne suffisent pas pour remettre à flot d’une manière permanente les entreprises. C’est du moins le point de vue de François Perret mettant en exergue :

La mobilisation actuelle du gouvernement pour aider les entreprises les plus fragiles, comprendre les plus endettées, à reconstituer leurs fonds propres.

François Perret.

Ce, essentiellement à travers la mise en place de son plan de relance faisant profiter d’une série d’aides financières de :

  • 3 milliards d’euros pour la partie « financement » ;
  • 1 milliard d’euros pour la « relocalisation industrielle » ;
  • 20 milliards d’euros pour la partie « compétences » ;
  • 30 milliards d’euros pour la transition écologique.

Soit, autant de dispositifs mis à la disposition des TPME en notant que pour les soutenir davantage, d’autres outils sont également proposés comme :

  • L’appel à projets de soutien à la résilience de l’industrie permettant aux entreprises de déposer un projet de relocalisation à compter du 31 août 2020 ;
  • La possibilité d’accéder au mécanisme des obligations convertibles et des prêts participatifs.

Ainsi, tout indique que les entrepreneurs disposent de différents leviers pour ne pas sombrer et aller de l’avant d’autant que pour ménager au mieux leur trésorerie, les pouvoirs publics ont également joué en leur faveur si l’on croit le Directeur général de Pacte PME en s’exprimant en ces termes :

Le gouvernement travaille actuellement auprès des acteurs bancaires pour que les taux d’intérêt pratiqués restent des plus bas, et que les dispositifs tels que le financement du chômage partiel fassent l’objet d’une prolongation pendant de longs mois, ce qui est désormais acquis.

François Perret.

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