Les entreprises britanniques ont du mal à se remettre des effets de la crise sanitaire

une femme faisant les comptes

L’ONS (Office for National Statistics) a récemment rendu public un rapport concernant l’impact de l’épidémie du coronavirus sur le secteur entrepreneurial du Royaume-Uni. Ce qui a permis à cet organisme de démontrer que les entreprises britanniques éprouvent certaines difficultés à se remettre des effets de la crise sanitaire en mettant en exergue les indicateurs pointant dans ce sens.

En publiant les résultats de ses enquêtes sur la période d’après-crise au Royaume-Uni, l’Office for National Statistics a démontré des chiffres quelque peu inquiétants concernant l’avenir des entreprises britanniques.

La preuve en est qu’elles sont bien nombreuses à penser que d’ici moins de six mois, elles ne seront même plus en mesure de répondre à leur besoin de trésorerie puisque d’ici là, elles auront épuisé leurs réserves en les exposant davantage au risque de faillite et d’incapacité à payer leurs factures.

Des éventualités peu reluisantes qui, d’après le rapport de l’ONS, tirent essentiellement leur source de la chute des revenus portée par la lenteur de la reprise des activités.

Les activités reprennent, mais lentement

Au Royaume-Uni, l’assouplissement des mesures de confinement ne signifie pas systématiquement reprise des activités. Dans son rapport, l’ONS le prouve en démontrant que jusqu’ici, 12% de la main-d’œuvre totale sont encore en congé en notant dans les détails que ce niveau a vite fait de grimper à 71% pour les entreprises fermées temporairement durant le confinement.

Un taux qui redescend cependant à 11% pour le secteur du commerce qui est le seul à afficher la meilleure dynamique en matière de reprise si l’on se réfère au niveau de fréquentation atteignant désormais la barre des 68% marquant le retour progressif des consommateurs. Soit dans les détails :

  • 85% de la fréquentation pour les parcs de vente au détail ;
  • 60% pour les centres commerciaux et les rues commerçantes.

Quoi qu’il en soit, c’est loin d’être suffisant pour redynamiser le système qui continue à subir les conséquences de ce ralentissement se manifestant essentiellement à travers la baisse des revenus qui se fait toujours ressentir d’une manière non négligeable selon les données de l’ONS démontrant un recul de :

  • 20% pour près d’un quart des entreprises (23%) ;
  • 20 à 50% pour 17% ;
  • Plus de 50% pour une société sur dix (11%).

Les entreprises s’attendent au pire

Pour les entreprises britanniques, cette lenteur ne peut être que mauvais signe pour leur santé financière qui est désormais menacée. Et il faut croire que les pouvoirs publics du pays en sont également conscients si l’on croit le chancelier Rishi Sunak faisant savoir qu’il :

Cherche à mettre fin au programme de confinement d’ici la fin octobre.

Rishi Sunak.

D’ici là, la situation risque de se compliquer pour les entrepreneurs admettant qu’ils disposent moins de six mois pour tenir avant que leur trésorerie en réserve ne s’effrite. Une situation qui concerne 41% des entreprises, alors qu’en parallèle, 4% ont déjà avoué qu’elles n’ont plus rien à mettre sous les dents.

Résultats :

  • 45% ont déclaré qu’elles s’exposent à un faible risque de faillite ;
  • 10% exposées au risque modéré d’insolvabilité ;
  • 1% au risque grave d’insolvabilité.

Soit, autant d’indicateurs démontrant qu’un bon nombre de professionnels s’attend au pire dans un proche avenir en notant cependant que la situation n’est pas aussi désastreuse pour la majorité si l’on croit Chloé Gibbs, statisticienne principale à l’ONS s’exprimant en ces termes :

Malgré les récentes nouvelles économiques, il est encourageant de voir que quatre entreprises sur cinq disent qu’elles ne risquent pas ou peu de faire faillite.

Chloé Gibbs.

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