Les entreprises s’endetteront à un niveau record en 2020

Gestion des dettes d'entreprise

Le niveau d’endettement des entreprises atteindra un nouveau pic historique cette année. Telle est la conclusion sans équivoque d’une étude menée par un gestionnaire d’actifs auprès de 900 sociétés d’envergure mondiale. Leur dette augmenterait de 1000 milliards de dollars par rapport à 2019, pour contrer l’impact du ralentissement économique et de la crise liée au nouveau coronavirus.

Cette année, les entreprises du monde pourraient contracter jusqu’à 1000 milliards de dollars en plus par rapport à 2019. C’est l’information clé révélée par Janus Hendersen dans son nouvel indice de la dette des sociétés. Le gestionnaire d’actifs explique cette montée en flèche par la récession mondiale, qui affecte logiquement les bénéfices et les trésoreries des entreprises, qui se tournent alors vers leurs banques et sur les marchés obligataires pour combler leurs besoins de liquidités.

Dans son indice, le cabinet note un endettement plus marqué chez les sociétés britanniques et américaines, une situation qui contraste avec celles des compagnies du Japon et d’Asie Pacifique.

Un record d’endettement des entreprises attendu cette année

La récession économique mondiale, déjà présente vers la fin de l’année 2019 et accentuée par la crise du nouveau coronavirus, pèse lourdement sur les finances des entreprises. La société de gestion d’actifs Janus Henderson abonde dans ce sens et prévoit un endettement record des entreprises cette année. Alors que les dettes nettes des sociétés s’élèvent à 8300 milliards de dollars américains en 2019, elles pourraient connaître une hausse de 1000 milliards de dollars.

Le groupe fonde ses prévisions sur le comportement des sociétés, lesquelles se sont ruées vers leurs banques et sur les marchés obligataires pendant les premiers mois de 2020. Les 900 entreprises étudiées par le cabinet ont ainsi emprunté 384 milliards USD, un volume impressionnant sachant que le panel n’inclut pas les compagnies financières et immobilières. Cette ruée vers les emprunts a commencé bien avant que les répercussions du ralentissement provoqué par la Covid-19 se fassent sentir.

Cette tendance n’est pas près de s’arrêter malgré le redémarrage partiel de l’économie dans plusieurs pays. Selon Janus Henderson, les entreprises devront se tourner davantage vers les emprunts pour :

  • financer leurs investissements ;
  • compenser l’effritement de leurs bénéfices.

Les taux actuels, à un niveau très bas, ne peuvent que les conforter dans leur choix.

Les sociétés de l’Ouest plus endettées par comparaison avec les compagnies asiatiques

Janus Henderson souligne que les entreprises britanniques et américaines semblent être les plus touchées par ces impératifs financiers liés à leur besoin de trésorerie. Elles figurent ainsi en tête des groupes les plus endettés étudiés par le cabinet. Les sociétés du Japon et d’Asie Pacifique, elles, se trouvent en meilleure position et conservent un niveau d’endettement plus bas.

L’étude du gestionnaire d’actifs fait même apparaître plus de 200 compagnies exemptes de dettes, dont certaines disposent en prime d’importants surplus de liquidités. Le cas d’Alphabet, la maison-mère de Google, est particulièrement révélateur avec ses 104 milliards de dollars américains en réserve. Tout en bas du classement, le géant allemand Volkswagen hérite du titre de société la plus endettée au monde, avec 192 milliards de dollars de crédits obligataires et bancaires.

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