Wirecard est aujourd’hui au cœur d’un scandale qui risque de faire beaucoup de bruit. Le géant allemand spécialisé dans les solutions de paiement affirme avoir constaté un trou de 2 milliards d’euros dans ses comptes. Résultat : l’entreprise s’est mise en situation de faillite, au grand dam de ses nombreux créanciers qui risquent de perdre leur argent.
Une descente aux enfers : l’expression est reprise par la presse pour traduire l’actualité de Wirecard alors que, il n’y a pas si longtemps, l’entreprise de paiement était symbole de réussite.
Le scandale qui touche aujourd’hui la fintech est si grand qu’elle pourrait ne jamais s’en relever. D’ailleurs, elle a déjà enclenché une procédure de dépôt de bilan et ouvert le dialogue avec ses créanciers concernant le règlement de ses dettes.
Pourquoi Wirecard s’apprête-t-elle à mettre la clé sous la porte ?
Important Parce que dans son bilan figure une somme approchant les 2 milliards d’euros qui a disparu. Un fait que l’entreprise n’arrive pas à justifier. Et, plus grave encore, elle ne retrouve aucune trace de l’argent qui manque.
Face à la situation, la fintech craint de ne plus être en mesure de combler son besoin de trésorerie, voire de faire face à ses dettes. Elle s’est donc mise en situation de surendettement et explore les différentes pistes pour pouvoir rembourser ses dettes auprès des banques.
Mais outre ses créanciers, Wirecard est aujourd’hui dans le collimateur de la justice allemande, laquelle soupçonne une fraude de grande envergure. D’ailleurs, l’entreprise n’est pas la seule qui est inquiétée puisque l’autorité des marchés financiers allemands doit également s’expliquer sur le fait qu’elle n’ait rien vu de ce qui se passait au sein de Wirecard.
Pour l’heure, selon plusieurs sources, le patron de Wirecard Markus Braun serait sous le coup d’un mandat d’arrêt, tout comme l’ancien directeur général adjoint Jan Marsalek.
Au total, la dette de Wirecard auprès d’une dizaine de banques s’élève à 1,75 milliard d’euros, soit presque la même somme que l’entreprise dit avoir égarée. Les investigations de la justice allemande suivent leur cours, mais l’action de l’entreprise est déjà en chute libre.
