Marie Brizard reprend son souffle

capture ecran du site Marie Brizard

Le spécialiste français de vins et de spiritueux Marie Brizard Wine & Spirits connaissait de graves problèmes financiers, accentués par la nouvelle taxe sur les vins aromatisés et les pertes enregistrées en Pologne. L’entreprise se devait de trouver une solution à sa situation. Son premier actionnaire, la Cofepp, lui a sauvé la mise en lui accordant des fonds, avec quelques réserves cependant.

Une première avance de 15 millions d’euros pour ce mois de janvier

Mis en difficulté par sa filiale de distribution polonaise qui a connu une baisse du chiffre d’affaires, mais aussi par la nouvelle législation fiscale qui va s’appliquer sur les vins aromatisés, le groupe français Marie Brizard a vu son besoin de trésorerie augmenter.

Afin de se procurer les sommes requises pour redresser sa situation financière au bord du gouffre, il s’est tourné vers son principal associé, la Compagnie financière européenne de prises de participations (Cofepp).

Une première avance sera ainsi débloquée pour ce mois de janvier, dont une partie servira à remettre le groupe sur pied en Pologne.

Près de la moitié du montant de 15 millions d’euros sera affectée à la trésorerie des activités en France jusqu’au mois de mars 2020. La deuxième tranche est prévue pour mars 2020 et s’élève à 17 millions d’euros.

Des nantissements en échange des financements

Pour garantir les fonds alloués pour la trésorerie du groupe Marie Brizard, la Cofepp a demandé le nantissement sur plusieurs marques du groupe, dont Cognac Gautier et Sobieski.

De plus, le déblocage de la deuxième branche du financement de la trésorerie dépend en premier lieu d’une obtention d’un accord concernant les créances bancaires. Un moratoire sur le remboursement des arriérés fiscaux est également requis.

Si les conditions suspensives de l’accord sont remplies, le financement de la trésorerie sera inclus dans le capital du groupe au titre de participation de la Cofepp.

Cette augmentation de capital sera suivie d’une prise de participation par l’intermédiaire d’émission d’actions.

L’actionnaire majoritaire s’est déjà engagé pour une prise de participation à hauteur de 79 millions d’euros. Si les conditions ne sont pas respectées, Marie Brizard devra rembourser la somme avancée d’ici 2022.

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