L’Opéra de Paris : grande victime des mouvements sociaux de ces derniers mois

Opéra de Paris

Les mouvements soucieux qui ont débuté à la fin de l’année 2019 ont occasionné de lourdes pertes pour l’Opéra de Paris. Avec 60 spectacles annulés, l’un des lieux de spectacle les plus fréquentés de la capitale affiche déjà des pertes évaluées à plus de dix millions d’euros. Elle présente actuellement la note la plus salée relative à ces événements.

Des événements aux multiples conséquences

Les travaux futurs envisagés pour l’entretien et l’amélioration de l’Opéra de Paris demanderont un investissement conséquent et augmenteront sûrement le besoin en fonds de roulement (BFR).

Important Or, les 12 3 millions d’euros de pertes inhérentes à l’annulation de 63 concerts depuis le 5 décembre ont creusé un grand décalage dans le flux de trésorerie.

L’organisation du budget de fonctionnement sera également bouleversée par cette grève contre la réforme de la retraite.

Par ailleurs, l’objectif de la nouvelle réforme pour les salariés de l’Opéra est de leur permettre une ressource financière viable à la fin de la carrière, notamment pour les danseurs qui doivent s’arrêter très tôt par rapport aux autres corps de métier.

La grève précédente contre la modification des régimes spéciaux qui a eu lieu en 2007 a provoqué un gap de 3,2 millions d’euros dans la caisse de l’établissement culturel.

Un coût d’un milliard d’euros pour les contribuables

Au-delà de la grève des artistes et des techniciens de l’Opéra de Paris, l’ensemble des mouvements sociaux en France de décembre dernier a coûté plus d’un milliard d’euros aux contribuables français.

Cette estimation de Nicolas Barré sur Europe 1 se base sur l’addition des pertes de la SNCF, évaluée à 700 millions d’euros à celles de la RATP, et d’autres entreprises publiques. Dans ce calcul, le dédommagement des pass Navigo n’est pas encore pris en compte.

L’impact sur le secteur privé est également colossal. La perturbation des transports publics a ainsi occasionné de nombreuses heures de productivité perdues dans les transports et de fait une baisse de productivité.

Si le risque macroéconomique n’est pas encore à l’ordre du jour, les estimations font état du recul de 0,1 point du PIB par trimestre de grève.

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