XL Airways s’essouffle après plus d’une décennie de lutte acharnée pour tenter de survivre

avion XL Airways

En 2008, XL Airways est la seule filiale à avoir survécu à la faillite du groupe aérien britannique XL Leisure. Depuis, la compagnie a réussi tant bien que mal à garder la tête hors de l’eau. Du moins, jusqu’en 2018 où elle a essuyé de lourdes pertes pour la ramener à faire face à un redressement judiciaire quelques mois plus tard.

Les compagnies françaises ne semblent pas réussir dans les activités aériennes. La preuve, elles sont deux à avoir effectué un dépôt de bilan rien que pour ce mois de septembre. Il se trouve en effet qu’après Aigle Azur, c’est au tour de XL Airways de s’y lancer. Seule différence, cette dernière dispose encore de quelques jours, jusqu’au 28 septembre 2019, pour trouver un repreneur et sauver la mise en évitant la liquidation.

Ainsi pour survivre, ce spécialiste français du long-courrier doit impérativement trouver plus d’une trentaine de millions d’euros pour relancer ses activités. En attendant, il cherche refuge auprès d’Air France.

XL Airways s’essouffle

Étant l’unique rescapée de la faillite du groupe britannique XL Leisure en 2008, XL Airways a dû tout faire pour ne pas sombrer, alors que l’entreprise n’avait aucun actionnaire pour l’épauler.

Il se trouve en effet que jusqu’en 2017, l’enseigne est parvenue toute seule à développer ses activités et engendrer des bénéfices en se basant uniquement sur les efforts de ses quelque 600 salariés. Mais en s’appuyant sur le prix le plus bas du marché associé à un confort non négligeable, sa rentabilité est limitée qu’à la moindre difficulté, elle se retrouve très vite au tapis.

Ce fut d’ailleurs le cas pour la saison 2017-2018 puisqu’il a fallu que le prix du pétrole grimpe et que de nouveaux concurrents comme Norwergian sont entrés en scène pour que l’entreprise se retrouve à faire face à une perte significative. Une situation dont elle ne parviendra pas à s’en sortir sauf si elle trouve les fonds nécessaires pour répondre à son besoin de trésorerie, celui qui lui permettrait de relancer la machine. À Laurent Magnin, son PDG de préciser :

« La compagnie a besoin de 35 millions d’euros pour repartir ».

Laurent Magnin

Mais aux dernières nouvelles, rien n’est encore sûr puisqu’à mi-septembre dernier, l’enseigne était même contrainte d’effectuer une demande de redressement judiciaire auprès du Tribunal de Bobigny qui a désigné un administrateur judiciaire pour prendre les choses en main.

Ainsi, après plus d’une décennie de lutte acharnée pour tenter de survivre, cette compagnie aérienne spécialisée dans le vol long-courrier s’essouffle et n’attend plus qu’un éventuel repreneur pour sauver la mise. À moins qu’elle parvienne à nouer un contrat avec Air France.

Air France comme gilet de sauvetage

En effectuant un dépôt de bilan, la compagnie XL Airways peut dire qu’elle a déjà tout tenté pour rester à flot. Enfin, presque tout puisqu’en attendant le délai fixé par l’administrateur judiciaire, elle a lancé un SOS auprès d’Air France qui lui a presque tendu la main en 2018 à travers un accord de partenariat qui est tombé à l’eau pour deux raisons précises :

  • Le départ de Jean-Marc Janaillac en juin 2018, le responsable de chez XL Airways qui a entamé les discussions de partenariat ;
  • Le changement de stratégie de Benjamin Smith, le nouveau PDG d’Air France-KLM qui a jugé bon de se concentrer sur les marques phares de son groupe que sont Transavia, KLM et Air France.

Ainsi, à travers une note récemment publiée, XL Airways a fait savoir que l’entreprise a relancé les pourparlers avec Air France dans l’espoir d’y trouver une issue positive en précisant que :

« Le rôle majeur d’Air France dans ce secteur ne peut être nié. À ce titre, il est indispensable qu’elle assume le fait d’avoir placé la compagnie XL Airways pendant douze mois dans la mouvance d’être l’un de ses outils pour répondre à la concurrence étrangère ».
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