Les PME marocaines font face à de sérieuses difficultés de trésorerie

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Au Maroc, les difficultés de trésorerie figurent parmi les problèmes majeurs auxquels sont confrontées les PME depuis quelques années. Et la situation demeure préoccupante avec une progression constante des besoins en liquidités, lesquels ont augmenté de +5 % au cours du premier semestre 2019. D’après les appréciations des professionnels du secteur bancaire, des assureurs crédits et celles des observateurs économiques, la valeur du besoin de financement courant est passée de 25 % à 30 %.

Augmentation de +9 % des comptes débiteurs et crédits de trésorerie

Les statistiques financières publiées à la fin du mois de mai ont montré une augmentation de +9 % des comptes débiteurs et des crédits de trésorerie.

La plupart des détenteurs de ces crédits sont des PME qui peinent à supporter les charges fixes à cause des retards de paiement et de la prolongation de la durée de stockage.

« Les bilans provisoires (arrêtés à la fin du premier semestre) de ces dernières présentent pour la plupart des trésoreries nettes négatives »

Indique un banquier.

Important A noter que les délais clients moyens pour une PME sont souvent supérieurs à 200 jours. En revanche, les délais fournisseurs ne peuvent excéder 90 jours.

Pour certaines entreprises, le besoin de trésorerie a enregistré un bond de +100 % en l’espace d’une année, même si la moyenne s’établit entre 20 % et 50 %.

La plus forte hausse touche tout particulièrement les secteurs de l’industrie extractive (+110 %) et des activités financières (+78 %), ainsi que les branches agricole et halieutique (+21 %).

Les entreprises cotées affichent un recul des BFR

À la différence des petites structures, les entreprises cotées affichent un recul des BFR. Ce repli des besoins en cash s’explique par le raccourcissement des délais fournisseurs (7 jours) et du stockage (17 jours).

Le rapport de la société d’assurance-crédit Euler-Hermès a fait état d’une réduction de 10 jours des BFR des grandes entreprises cotées (57 jours de CA) en 2018.

Pour 2019, la baisse des besoins en liquidités concerne les secteurs de l’électricité, de l’eau et du gaz (-27 %), de l’hôtellerie et de la restauration (-16 %) et du textile (-7,7 %).

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