Le Groupe HOCHDORF doit se redresser pour soutenir sa croissance et ses activités

capture ecran du site Hochdorf

Un chiffre d’affaires en baisse et des résultats nets qui peinent à progresser, ce sont les points marquants reflétés dans le bilan du premier semestre publié par le Groupe suisse HOCHDORF. De lourds endettements, le poids des performances négatives de Pharmalys ou des stratégies de positionnement peu efficaces sont à l’origine de cette baisse conséquente.

À travers la transformation de matières premières comme les germes de blé, le lait ou les céréales, le Groupe HOCHDORF travaille avec des acteurs de l’industrie alimentaire, du commerce de gros et de détails depuis 1895, et commercialise ses produits dans plus de 90 pays.

Confronté actuellement à une crise, l’établissement connaît une baisse consécutive de ses résultats ces derniers mois. Le chiffre d’affaires net est tombé à 242,9 millions de francs suisses, contre 281,6 millions pour la même période l’année dernière. Les pertes s’élèvent d’ailleurs à 63,6 millions de francs suisses. Un ensemble de mesures est ainsi pris pour relancer la croissance.

Une baisse visible au niveau de chaque branche d’activité

Cereals & Ingredients, Dairy Ingredients ou Baby Care font partie des structures qui composent le groupe suisse. Certaines se trouvent ainsi affectées par cette baisse de performance pendant que d’autres continuent de se redresser.

La branche Baby Care accuse par exemple une baisse de 60,7 %, avec un chiffre d’affaires de 30,3 millions de francs suisses au premier semestre de 2019 contre 77,1 millions pour la période correspondante en 2018. Cette régression est en grande partie due à la chute du chiffre d’affaires réalisé par la filiale Pharmalys et au poids des provisions en créances douteuses, qui s’élèvent à 35,2 millions de francs suisses.

Les résultats au niveau de la branche Cereals & Ingredients se replient également. Le premier semestre se termine ainsi avec une baisse de 34,9 % pour cette structure, ayant réalisé un chiffre d’affaires net de 10,6 millions de francs suisses cette année, contre 16,3 millions l’année précédente. Une diminution des ventes et des premières activités non profitables se trouvent à l’origine de cette chute.

La branche Dairy Ingredients va en revanche connaître une hausse de ses résultats. Elle conclut ce premier semestre de 2019 avec une hausse de 7,3 % du produit net des ventes, s’élevant à 201,9 millions de francs suisses contre 188,2 millions de francs l’année dernière. Une hausse possible grâce à l’augmentation des ventes et du prix du lait écrémé en poudre. Cette croissance ne suffit cependant pas à relancer les activités du groupe.

Les mesures prévues

Étant actionnaire majoritaire de la filiale, HOCHDORF est ralenti par le poids de Pharmalys qui s’avère une problématique majeure pour le groupe. Ainsi, la chute du chiffre d’affaires de Pharmalys est nécessairement handicapante pour celui-ci.

Sa reconstruction est cependant indispensable, malgré les défis qu’il faudra relever. Sachant que le financement du besoin en fond de roulement de cette filiale suffit à lui seul à faire chuter la trésorerie. Le nouveau Conseil d’administration préfère ainsi réfléchir à ce sujet avant de passer à l’action.

Afin d’améliorer sa croissance, HOCHDORF va également compter sur les apports des domaines Baby Care et Dairy Ingredients. Le groupe entend ainsi poursuivre les stratégies menées au niveau de la seconde branche et s’appliquera également à promouvoir le domaine Baby Care. Par ailleurs, face à cette difficulté, une renégociation du crédit, d’une valeur de 151 millions de francs suisses, a été inévitable, reconduit jusqu’au 15 octobre 2019. L’enseigne pourra également négocier un facilité de crédit supplémentaire de 40 millions de francs suisses.

Cette reprise sera également marquée par la cession de Uckermärker Milch GmbH. Une réorganisation aura en même temps lieu pour le Conseil d’administration, dont le nombre d’adhérents sera réduit, profitant du départ de certains membres actuels.

Enfin, dans le cadre de cette relance, la réduction des dépenses et la restructuration des dettes sont également prévues. Le Groupe décide par ailleurs de mettre de côté les investissements dont il peut se passer le temps de promouvoir sa croissance.

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