Le futur d’Aigle Azur demeure flou, sa reprise tarde à se concrétiser

avion Aigle Azur

Aigle Azur n’assure plus de vol depuis la fin de la première semaine de septembre, laissant dans le désarroi les nombreux voyageurs bloqués dans les pays qu’elle dessert. Les repreneurs avaient jusqu’au 10 de ce mois pour faire part de leur offre de rachat de la compagnie. Malgré la présence de quelques cadors du transport aérien, son avenir semble être pour le moins incertain.

L'espoir d’une reprise pour éviter la liquidation judiciaire

Le besoin de trésorerie d’Aigle Azur a conduit à sa situation délicate actuelle. Ses caisses étant vides, la compagnie aérienne a fini par être placée en redressement judiciaire.

Important Cette mesure devait lui donner le temps de trouver un éventuel repreneur et lui permettre d’entretenir l'espoir des 1 150 salariés, parmi lesquels 350 sont basés en Algérie.

À noter que si elle ne trouve pas preneur, Aigle Azur risque la liquidation judiciaire et le licenciement de tous ses employés.

Important 14 propositions ont été reçues, mais aucune ne fait part d’une reprise globale.

Deux géants du secteur sont pourtant présents parmi les candidats à la reprise, à savoir Air France et le Groupe Dubreuil qui détient Air Caraïbes et French Bee.

Pas encore d'offres recevables en l'état

Après consultation, l'administratrice judiciaire Catherine Poli a annoncé qu'

« Aucune offre n'était recevable en l'état et nécessitait à ce titre des améliorations ».

Catherine Poli.

De leur côté, les entreprises qui ont émis des offres ont décidé de camper sur leurs positions.

Le Groupe Dubreuil se limite ainsi à la reprise de deux Airbus A330 ainsi que le maintien de 106 employés pour un montant de 15 millions d'euros.

Du côté d'Air France, l'offre porte uniquement sur les vols vers l'Algérie et le Liban. Une autre offre qualifiée de globale proposée par Lionel Guérin, ancien PDG de HOP !, a envisagé la reprise de la quasi-totalité d'Aigle Azur, mais la garantie financière est faible. Sa proposition ne sera pertinente que si l'État accorde un prêt participatif de 20 millions d'euros.

Les créneaux horaires comme principales motivations

L’ensemble des offres pour la reprise d'Aigle Azur, à part celle de Lionel Guérin, avait pour objectif de récupérer les créneaux horaires de la compagnie à Orly. En effet, Aigle Azur bénéficie de 9 800 h sur un total limité à 250 000.

Or, ces derniers ne sont pas cessibles séparément, mais devront être transférés avec la branche d'activité qui inclut les avions, le personnel navigant et les salariés au sol.

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