L’équipementier en aéronautique Safran demeure optimiste par rapport à ses résultats financiers

capture ecran du site Safran

Également partenaire stratégique d’Airbus, l’équipementier Safran fournit des moteurs à Boeing. Comment se porte actuellement le spécialiste sachant que les incidents liés aux Boeing 737 ont influé sur sa trésorerie ? En tout cas, les performances financières de l’industriel de l’aéronautique coté au CAC 40 ont été remarquables en 2018.

Une enquête réalisée par le spécialiste des études économiques Xerfi révèle qu’en 2018, le taux de marge brute de Safran a baissé de 8 points depuis l’année 2015. Quant au bénéfice brut d’exploitation, il a diminué de 1,3 point en l’espace de trois ans, soit un excédent de 7,2 %. Tels sont les résultats de la compilation des chiffres issus de sous-traitants, dont le chiffre d’affaires totalise moins de 20 millions d'euros.

En revanche, les résultats semestriels de 2019 excèdent les prévisions. De plus, l’équipementier a grimpé en Bourse de 6,55 % le 5 septembre dernier, soit la plus impressionnante recrudescence du CAC 40 relevée le 6 septembre dernier.

S’imposer comme le leader mondial des équipements aéronautiques dans quelques années

Si Safran table sur une augmentation annuelle de 3,1 % du marché mondial pour les deux prochaines décennies, la firme a revu l’évolution éventuelle de son chiffre d’affaires pour 2019, de 7 à 9 %. Quant aux flux de liquidités générés, ils sont censés excéder 50 % du résultat opérationnel courant.

Parviendra-t-elle à relever le défi ? Quoi qu’il en soit, les commandes atteignent un record, de manière à dépasser le volume quadruplé des ventes annuelles. Avec la relance dynamique (en 2022) des investissements rattachés au domaine de la Recherche & Développement, le groupe espère occuper la première place sur la liste des fournisseurs mondiaux.

Cet objectif est fixé pour 2035. Il reste à savoir s’il compte sur sa collaboration historique avec GE pour y parvenir. En effet, la motorisation CFM56 est considérée comme étant la plus commercialisée à travers le monde.

Assurer la compétitivité dans toutes les divisions en maîtrisant les dépenses

Sans aborder la régression des ventes militaires et la crise des Boeing 737 Max, les besoins financiers de l’entreprise Safran s’accentuent avec l’accumulation des retards de paiement. Comment le groupe va-t-il réussir à financer son besoin en fond de roulement afin de retrouver un certain équilibre ?

Les sous-traitants n’ont pas attendu pour limiter leurs coûts. C’est ainsi qu’ils ont multiplié les processus de délocalisation. Par exemple, des usines ont été construites en Chine et Inde, mais aussi en Europe de l'Est, où la main-d’œuvre est particulièrement bon marché.

La gestion de la chaîne logistique constitue un enjeu de taille, d’autant plus que les sociétés ne sont pas à même de se tenir aux tarifs suggérés par les avionneurs. Parmi les activités particulièrement porteuses figure l’équipement aéronautique (26 %) des ventes, après la propulsion aéronautique et spatiale (49 %).

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