RollingFunds veut optimiser l’accès au financement des TPME

capture ecran du site Rollingfunds

En France, les TPE et les PME sont encore beaucoup trop nombreuses à ne pas avoir la possibilité d’accéder à un emprunt bancaire pour développer leur activité. Pour y remédier, RollingFunds œuvre pour la mise en place d’un système de financement à court terme en misant principalement sur la collaboration des grandes entreprises.

10 millions d’euros, c’est le montant total des prêts que RollingFunds prévoit d’accorder aux TPE et aux PME pour l’ensemble de cette année. C’est du moins, ce qu’a fait valoir Arnaud Soubien, son fondateur qui ambitionne de permettre a beaucoup plus d’entrepreneurs d’accéder à une ressource financière pour mener à bien leurs projets.

Grâce à une levée de fonds fructueuse effectuée auprès de Truffle Capital, la fintech est désormais en mesure d’y parvenir en obtenant les fonds nécessaires pour développer son système de financement à court terme destiné à ces petites structures. À noter que l’enseigne mise beaucoup sur la collaboration des sociétés de grande envergure pour y parvenir.

RollingFunds tend la main aux TPME

Ancien directeur général adjoint d’une fintech spécialisée dans l’affacturage, Arnaud Soubien, actuellement à la tête de RollingFunds est bien placé pour savoir que l’accès au financement est un vrai parcours du combattant pour les TPME en précisant que :

« Décrocher un crédit de trésorerie peut se révéler complexe pour les TPE et PME. Près d’un tiers, des demandes de crédits de trésorerie effectuées par des TPE sont refusées par les banques ».

Arnaud Soubien.

Ce responsable a d’ailleurs pointé du doigt les raisons expliquant autant de refus en affirmant que :

« Ces dernières peinent à rentabiliser le coût d’instruction d’un dossier, car il s’agit souvent de petits montants et il leur est difficile d’apprécier le risque du crédit sur cette typologie d’acteurs ».

Arnaud Soubien.

Ainsi, pour changer la donne, RollingFunds tend la main à ces petites structures en mettant sur pied un système de crédits permettant de disposer d’un montant pouvant aller de 10 000 à 150 000 euros qu’elles rembourseront en moins d’un an. Et d’après ses estimations, elle devrait être en mesure d’atteindre les 10 millions de prêts octroyés d’ici la fin de l’année afin de permettre à un plus grand nombre d’entrepreneurs de bénéficier de ses services.

Les grandes entreprises au cœur de la stratégie

Comme susmentionnée, une levée de fonds de 1,35 million d’euros effectuée auprès de Truffle Capital a permis à RollingFunds de mettre sur pied son modèle de financement à court terme. Toutefois, il faut préciser qu’elle ne peut mettre à exécution son projet sans la contribution des grandes entreprises.

Collaborant étroitement avec de nombreuses TPME, ces dernières disposent en effet des données « fraîches et variées » leur concernant. Des informations que RollingFunds pourrait utiliser afin d’obtenir une meilleure appréciation des risques. À Arnaud Soubien de préciser :

« Grâce à ces données pertinentes, nous pouvons ajuster nos algorithmes. Alors que les acteurs du crédit travaillent généralement avec une dizaine de sous-modèles de scoring, nous sommes capables d’en développer une multitude selon la population cible ».

Arnaud Soubien.

Dans ce sens, la Fintech devrait d’ailleurs signer des traités de partenariats avec différents grands groupes qui permettront aux petites structures d’accéder facilement au crédit en mettant à leur disposition des procédés automatisés permettant d’effectuer en temps réel une demande d’emprunt.

À noter que ces acteurs de poids y trouveront également leur compte, car ce partenariat devrait optimiser leurs chiffres d’affaires et réduira par la même occasion les risques de rupture dans la chaîne d’approvisionnement.

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