Le bénéfice net de BPCE a chuté de 44% au premier trimestre 2019

capture ecran du site BPCE

Pour BPCE, la saison 2019 démarre avec une certaine difficulté. C’est du moins, l’un des points les plus marquants des résultats enregistrés au premier trimestre de ce groupe bancaire mutualiste. Différents facteurs y auraient contribué, mais tout semble indiquer que l’enseigne a été principalement pénalisée par la sous-performance de Fidor Bank.

BPCE a récemment rendu publics ses résultats pour les trois premiers mois de cette année. Il en ressort que l’enseigne a enregistré un bénéfice net de 340 millions d’euros qu’elle qualifierait de résultat mitigé en soutenant que ce rendement est à environ 44% en dessous des espérances.

Il faut croire que ni la performance exceptionnelle de son entité cotée Natixis, ni l’embellie commerciale réalisée auprès de ses activités de banque de détail et d’assurance n’ont pas eu raison de ses dépenses exceptionnelles notamment appuyées par sa filiale allemande Fidor. Néanmoins, son président du directoire, Laurent Mignon y voit quand même un bon signe.

Lesté par des charges exceptionnelles

Si le bénéfice net de BPCE a reculé de 44% au premier trimestre, c’est qu’il a été lesté par différentes charges notamment liées à la chute de sa filiale allemande Fidor Bank qui lui a fait perdre 148 millions d’euros. À Laurent Mignon d’ajouter que :

« Ce trimestre était marqué par la prise en compte du caractère non stratégique de Fidor ».

Laurent Mignon.

L’enseigne a également pointé du doigt les coûts rattachés au transfert (pour son compte) des métiers spécialisés de financement de Natixis comme le prêt à la consommation ou l’affacturage.

À noter que les activités commerciales de cette entité cotée ont traversé une mauvaise passe durant cette période qu’elles ont fini par impacter négativement les revenus de sa maison-mère en affichant une baisse de 1% de son PNB (produit net bancaire).

S’ajoutant à cela, l’on peut également citer les différents coûts liés à :

  • La restructuration et la transformation numérique qui a atteint 257 millions d’euros et qui a été enclenchée depuis 2016 et que la banque continue de payer ;
  • La transformation de ses réseaux en banque de détail ;
  • L’absorption de Crédit Foncier dont la production d’activité a été transférée depuis mi-février aux réseaux Caisses d’Épargne et Banque Populaire.

BPCE demeure optimiste

Malgré ce résultat quelque peu mitigé, BPCE demeure optimiste face à l’idée qu’elle sera bientôt libérée des charges exceptionnelles lestant ses rendements. C’est du moins ce qu’a fait comprendre son président de directoire auprès de l’AFP en s’exprimant en ces termes :

« On est en train de finaliser toutes les opérations de transformation ».

Laurent Mignon.

De plus, il faut préciser que ce premier trimestre n’a pas été totalement un fiasco puisqu’il en est quand même ressorti quelques résultats encourageants. Du côté de Natixis par exemple, le bénéfice net a affiché une progression non négligeable pour lui permettre de cumuler 764 millions d’euros.

Et d’après les données, l’embellie était également au rendez-vous en ce qui concerne les métiers d’assurance et de banque de détails rattachées à ses réseaux Banques Populaires et Caisses d’Épargne. Le PNB de ces derniers a en effet progressé de 2,3% à 4 milliards d’euros pour permettre à Laurent Mignon de dire que :

« C’est un bon signe du trimestre dans un environnement qui reste tendu, car les taux d’intérêt restent extrêmement bas avec une bonne maîtrise de ses charges ».

Laurent Mignon.

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