Renault demeure positif quant à l’atteinte de ses objectifs malgré un contexte difficile que prévu

concessionnaire Renault

Pour le constructeur automobile Renault, 2019 risque d’être une saison quelque peu mouvementée. La sous-performance de ses résultats enregistrée au premier trimestre incite en effet à penser que cette marque française a fait face à une période difficile et devrait continuer dans ce sens pour le reste de l’année notamment en matière de chiffre d’affaires.

Recul du chiffre d’affaires (CA), abaissement de la marge opérationnelle, chute du résultat net part du groupe (RNPG)… autant dire que les six premiers mois de cette année n’ont pas été des plus reluisants pour Renault.

C’est du moins ce qu’a fait savoir le groupe à travers un récent communiqué en faisant valoir que sa capacité a été principalement lestée par ses efforts en matière d’investissement durant cette période.

Soit, une situation conduisant le constructeur à revoir à la baisse ses prévisions en termes de CA pour le reste de la saison d’autant que différents facteurs l’incitent à prendre cette décision. Ce qui n’empêche pourtant l’enseigne de maintenir à niveau certains de ses objectifs.

Une période lestée par différents facteurs

Pour Renault, 2019 risque d’être une saison quelque peu difficile. Ce constructeur indique en effet que sa performance durant cette période est lestée par différents facteurs.

En ce qui concerne le second semestre par exemple, l’enseigne a été contrainte de revoir à la baisse son objectif en matière de chiffre d’affaires pour le ramener presque au même niveau que celui de 2018 s’il y a quelques mois, il prévoyait de le dépasser.

La baisse des commandes et notamment l’éventuel ralentissement du marché mondial de l’automobile qui devrait reculer de 3% en seraient la cause.

Mais il faut dire que Nissan y est également pour beaucoup puisque le groupe prévoit de concentrer ses efforts auprès du ce constructeur japonais si l’on croit Thierry Bolloré, son directeur général qui s’est exprimé en ces termes :

« La plus grande priorité de Renault est de faire tout son possible pour remettre son partenaire Nissan en selle ».

Thierry Bolloré

À noter que durant le premier trimestre de cette année, cette marque a enregistré des résultats mitigés ne serait-ce que de tenir en compte sa marge opérationnelle qui s’est contractée à 0,1% contre 4% ou encore son bénéfice net qui a reculé de 94,5% en glissement annuel.

Situation pareille d’ailleurs pour Renault même si la situation est moins critique si l’on se réfère à sa performance sur les six premiers mois de 2019. En effet, le recul était également au rendez-vous pour l’enseigne et il suffit de porter un regard sur ses indicateurs de croissance pour l’affirmer. Entre autres :

  • Un free cash-flow opérationnel de l’automobile négatif de -716 millions d’euros contre un flux positif de +418 millions d’euros en 2018 ;
  • Un chiffre d’affaires en retrait de 6% (en données publiées) et de 5% à périmètre et change constant pour un montant total de 28,05 milliards d’euros contre 29,95 milliards d’euros un an auparavant ;
  • Une marge opérationnelle qui est passée de 6,4% à 5,9% pour s’établir à 1,65 milliard d’euros.

Et d’après le groupe, cette faiblesse du free cash-flow s’explique à travers la variation du besoin en fond de roulement impactant négativement le système à hauteur de 131 millions d’euros. Il a également mentionné ses efforts au niveau des investissements qui y jouent un rôle en lui faisant dépenser 742 millions d’euros.

Concernant le CA, l’enseigne a cité la baisse d’activité réduisant de 471 millions ses capacités si elle a pointé du doigt la hausse du prix des matières premières en ce qui concerne sa marge opérationnelle pour lui coûter près de 213 millions d’euros. Une dépense qu’elle est d’ailleurs parvenue à limiter en réduisant de 4,7% ses coûts fixes.

Le groupe demeure positif

Malgré cette sous-performance enregistrée au premier semestre qui a été également une période spécialement marquée par l’échec de sa fusion avec FCA (Fiat Chrysler), Renault continue de voir la situation d’une manière positive. À Thierry Bolloré d’ajouter :

« Dans un contexte plus difficile qu’attendu, le groupe Renault a maintenu son cap et atteint des performances conformes à ses attentes pour la première partie de l’année ».

Thierry Bolloré

Et il faut dire que certains observateurs partagent cet avis en soutenant que :

« Le constructeur a publié des résultats mitigés, mais qui auraient pu être pires ».

Une raison supplémentaire incitant le groupe à maintenir ses deux principaux objectifs que sont :

  • Un free cash-flow opérationnel de l’automobile positif ;
  • Une marge opérationnelle de l’ordre de 6%.

À Clotilde Delbos, directrice financière de Renault de mentionner les leviers permettant à la marque de rester sur ces positions :

« Le groupe dispose d’une feuille de route destinée à améliorer son besoin en fonds de roulement sur la deuxième partie de l’année tandis que la génération de la trésorerie bénéficiera de la remontée des dividendes de RCI Banque ».

Clotilde Delbos

De son côté, Thierry Bolloré a également mis en exergue les différents atouts de son entreprise en faisant valoir que :

« L’arrivée de nombreux nouveaux modèles, une compétitivité renforcée et la combativité des équipes permettent au groupe de confirmer ses objectifs de rentabilité sur l’année ».

Thierry Bolloré

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